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Maurice BLANCHOT (François René de CHATEAUBRIAND) Le secret de Chateaubriand. Manuscrit autographe et tapuscrit complets

Maurice BLANCHOT (François René de CHATEAUBRIAND)

Le secret de Chateaubriand. Manuscrit autographe et tapuscrit complets

S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1944), 13,5x21,5cm & 2 pages in-4, 2 1/2 pages in-8.


Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-4 publiée dans le numéro du 27 Avril 1944 du Journal des Débats. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts.
Chronique littéraire publiée à l'occasion de la parution de l'étude de Martin-Chauffier, Chateaubriand ou l'obsession de la pureté.
On joint le tapuscrit complet.
Blanchot a peu écrit sur Chateaubriand, et ses rares allusions dans La part du Feu et Sade et Restif de la Bretonne, donnent à penser qu'il accorde peu d'estime à cet écrivain majeur. Pourtant peut-on imaginer posture plus blanchotienne que celle de cet écrivain s'effaçant derrière son oeuvre?
Cet article sur la vie et l'oeuvre de l'auteur des Mémoires d'outre tombe constitue sans doute une clé de lecture tant de l'oeuvre de Chateaubriand que de la pensée de Blanchot sur le pouvoir du langage face au réel. Si Blanchot porte un jugement sans appel sur la monotonie de la vie de Chateaubriand, c'est pour réévaluer les Mémoires non à l'aune de la "nudité désespérante" de sa vie, mais à travers la transfiguration de celle-ci par l'écriture: "ce qui importe seul, c'est le récit qui, après avoir reconstitué  l'existence pour lui donner la perfection de l'oeuvre, y substitue le chef d'oeuvre dont l'existence est l'occasion. Aussi est-il bien superflu de poser la question de sincérité et de vérité."
"Rien n'aurait approché l'absurdité de l'existence pour Chateaubriand, s'il n'avait pu en jouir au passé, la reprendre par le souvenir et finalement lui donner le sens qu'il n'avait pu vivre en la transformant en oeuvre d'art".

Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l’écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cœur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une œuvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté.

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Réf : 44932

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