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Jérôme de BARA

Le Blason des Armoiries, auquel est monstrée la manière de laquelle les Anciens et Modernes ont usé en icelles

Pour Barthelemi Vincent, [Lyon] 1581, in-4 (17,3x24,3cm), [12], [247], [2] p., relié.

Deuxième édition, en partie originale, de ce célèbre traité illustré de 560 blasons aquarellés dans le texte, d'armoiries aquarellées aux lys et à l'aigle royal surmontés d'une couronne sur la page de titre, deux bois aquarellés en pleine page dont l'un représente les armoiries de l'auteur, et de nombreuses lettrines et culs-de-lampe gravés sur bois.  Publiée pour la première fois à Lyon en 1579, cette édition probablement définitive est la plus connue de cette oeuvre, notamment enrichie d'armoiries relevant de "l'héraldique imaginaire", comme celles des chevaliers de la Table ronde.
Reliure en plein veau blond, dos orné de fers dorés, pièce de titre en maroquin rouge, triples filets dorés sur les plats, fers dorés fleuris aux angles, gardes et contreplats de papier marbré, tranches dorées et marbrées (reliure du XVIIIe siècle). Coins légèrement frottés, quelques discrètes épidermures sur les plats. Une discrète mouillure et une petite déchiure comblée en marge de la page 218.
Superbe exemplaire richement enluminé à l'époque de l'un des meilleurs traités d'héraldique du XVIe siècle, aux bois entièrement aquarellés de couleurs très vives.
Bien complet des deux odes en latin (une de François Béroalde et une de Nicolas le Digne) et des trois sonnets (dont un de Le Digne et de Nicolas Pithou) qui lui sont dédiés en début d'ouvrage ainsi qu'un poème de Pierre Manson en fin de volume.
Les blasons finement illustrés ont été attribués à de Bara lui-même, peintre-verrier réfugié à Genève, qui n'hésite pas à en inventer pour les figures mythiques et historiques de l'Antiquité et des temps anciens : Jupiter, Hercule, Thésée, Jules César, Penthésilée, Antiope, le roi David... 
Le bois vierge au dos de la page de titre a été abondamment aquarellé aux armes des Tifault [Tiffaut], capitouls de Toulouse aux XVIe et XVIIe siècles. Leur nom est inscrit dans un cartouche à l'aquarelle, et leur devise EST•VITA•TROCVS surmonte leurs armes sur un philactère également aquarellé.
USTC 65004 ; GLN 2847.

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