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Jean de TINAN Lettre autographe signée adressée à André-Ferdinand Hérold : « Il serre les mains de A. F. Hérold, bien que ce poète, considéré comme critique dramatique, se soit évidemment laissé honteusement acheter (et probablement pas cher) par le Syndicat Naturiste »

Jean de TINAN

Lettre autographe signée adressée à André-Ferdinand Hérold : « Il serre les mains de A. F. Hérold, bien que ce poète, considéré comme critique dramatique, se soit évidemment laissé honteusement acheter (et probablement pas cher) par le Syndicat Naturiste »

7 août 1898, Cadre : 26x32 cm / lettre : 13x19 cm, un manuscrit encadré sous marie-louise de tissu.


Lettre autographe signée de Jean de Tinan adressée à André-Ferdinand Hérold, vingt-et-une lignes rédigées à l'encre noire sur un papier à en-tête de l'Abbaye de Jumièges (Seine-Inférieure).
Pliures transversales inhérentes à la mise sous pli de la missive.
Amusante lettre rédigée quelques mois avant la mort de Jean de Tinan à l'âge de 24 ans seulement.
Prête-plume de Willy pour deux de ses romans (Maîtresse d'Esthètes?et Un vilain Monsieur), ami intime de Pierre Louÿs et d'André Lebey, Jean de Tinan se lia également à Paul Valéry et André Gide. Importante figure de la Belle Epoque, représentant le plus haut en couleurs de l'esthétique du décadentisme, amant de l'illustre Marie de Régnier et jouisseur devant l'éternel (son cocktail préféré était un mélange d'éther et de curaçao), il succomba à une crise cardiaque le 18 novembre 1898.
Cette extravagante lettre fut rédigée quelques mois avant sa mort alors que, paralysé après une attaque, il se repose auprès des siens : « Jean de Tinan, récemment échappé à l'impitoyable mort, faiblement convalescent et s'ennuyant à périr, prie son ami A. F. Hérold de lui envoyer des nouvelles des camarades - de préférence malveillantes - et des siennes. » S'il donne des nouvelles de sa santé (« Il affirme que « régime lacté » être la plus abominable des inventions de torture, et le maudit jusqu'à sept fois. ») il en sollicite également de ses « camarades » littérateurs : « Il demande en particulier : des renseignements sur La Mendiante d'Ephèse - des tuyaux sur l'« Affaire FortJammes LeblondMerrill etc. » -  des nouvelles de R. Pioch et G. de Souza - qui est Monsieur Delacour, pédégraphe actuel (et non sans talent) au Mercure. »
« Il serre les mains de A. F. Hérold, bien que ce poète, considéré comme critique dramatique, se soit évidemment laissé honteusement acheter (et probablement pas cher) par le Syndicat Naturiste ». Le mouvement naturiste, issu du naturalisme d'Emile Zola, fut fondé par Saint-Georges de Bouhélier et Maurice Le Blond en réaction à l'abstraction et au mysticisme des symbolistes. Jean de Tinan souligne ici les dissidences qui séparèrent les deux écoles et la tentation pour certains de rejoindre ce tout nouveau mouvement prônant « le culte classique de la nature et de l'homme ». Pourtant issu d'une formation scientifique - il a passé un baccalauréat scientifique et intégré l'école d'agriculture de Montpellier avant d'entrer en littérature - le jeune écrivain apporte son soutien aux symbolistes. On lui confie d'ailleurs, au cours de l'hiver 1896-1897 la chronique des « Sciences biologiques » au Mercure de France, véritable tribune de vulgarisation scientifique soulignant la compatibilité entre science et littérature.

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Réf : 75150

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