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Louis-Antoine-Léon SAINT-JUST Opinion du citoyen Saint-Just, député du département de l'Aisne, concernant le jugement de Louis XVI

Louis-Antoine-Léon SAINT-JUST

Opinion du citoyen Saint-Just, député du département de l'Aisne, concernant le jugement de Louis XVI

Imprimerie Nationale, s.l. (Paris) 1792, 13,5x21cm, broché.


[ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Edition originale de ce discours prononcé à la séance du 13 novembre 1792 à l'assemblée de la Convention Nationale.
Rare et agréable exemplaire présenté dans son brochage d'origine.

Premier discours du benjamin de l'Assemblée nationale, tout juste élu député de l'Aisne le 5 septembre 1792, après une première investiture l'année précédente invalidée en raison de son âge que le jeune élu avait travesti.
Ce discours prononcé dans les rangs des Montagnards, eut un tel impact qu'il en devint un des principaux orateurs aux côté de Robespierre, son mentor et ami.
La puissante rhétorique du jeune orateur lors de cette diatribe sans appel contre Louis XVI marquera l'histoire de la Révolution et de la décision de l'Assemblée de condamner à mort son roi tout juste destitué. C'est notamment dans ce discours, prônant un procès d'exception, « comme on juge un ennemi » et non « comme un simple citoyen » qu'il prononça la célèbre sentence :

« On ne peut point régner innocemment : la folie en est trop évidente. Tout roi est un rebelle et un usurpateur. »


Michelet notera à propos de ce discours : « Ce glaive de la Montagne, il fut porté par Saint-Just. Il fallait un homme tout neuf (...). Jeune ou non, exagéré ou non, il avait eu cette puissance de donner le ton pour tout le procès. Il détermina le diapason ; on continua de chanter au ton de Saint-Just. »
Moins de deux ans après ce discours emblématique, prononcé le 13 novembre 1792, celui qu'on a baptisé « l'archange de la Terreur » sera guillotiné avec Robespierre sur la place de la Révolution, le 10 thermidor an II.

« ... On s'étonnera un jour qu'au dix-huitième siècle on ait été moins avancé que du temps de César - là le tyran fut immolé en plein Sénat, sans autres formalités que vingt-trois coups de poignard et sans autre loi que la liberté de Rome. Et aujourd'hui l'on fait avec respect le procès d'un homme assassin d'un peuple, pris en flagrant délit, la main dans le sang, la main dans le crime ! (...) Citoyens, si le peuple romain, après six cents ans de vertu et de haine contre les rois ; si la Grande-Bretagne, après Cromwell mort, vit renaître les rois, malgré son énergie, que ne doivent pas craindre parmi nous les bons citoyens amis de la liberté, en voyant la hache trembler dans nos mains, et un peuple, dès le premier jour de sa liberté, respecter le souvenir de ses fers ! Quelle République voulez-vous établir au milieu de nos combats particuliers et de nos faiblesses communes ? »



Rare impression originale, par ordre de la Convention Nationale, de ce discours capital qui influera sur l'une des plus importantes décisions de la Révolution Française. 

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Réf : 81068

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