Poème en quatrain alexandrin autographe signé du poète symboliste Adolphe Retté intitulé "Les femmes au bord de la mer".
Le poème, 19 lignes à l'encre noire sur un feuillet et dédié au peintre Puvis de Chavannes, paraîtra dans le N°1 de Janvier 1895 de la revue symboliste 'L'ermitage" avec quelques variantes :
"Les femmes au bord de la mer
A Puvis de Chavannes
Calyste, Noémie et la triste Néère
Eprises des flots purs dont le chant les câline,
Sur le roc où languit une flore marine
Rêvent d'amour étrange et de grève étrangère.
Calyste est toute grave et pleure Noémie,
Ouit l'hymne fuyant de plaintives sirènes,
La brise les adule et soupire leurs peines -
Et Néère confine une fée ennemie.
Le ciel s'épanouit en pâles violettes,
La mer dort son sommeil de déesse perfide,
Vers l'horizon paré de brume et d'or limpide
Ondule un peuple lent de vagues inquiètes.
Quel héros aux beaux yeux guidera sa galère
Au port où veille triple et tentante la femme
Et viendra délivrer, leur apportant une âme,
Calyste, Noémie, et la triste Néère ? ...
Adolphe Retté."
Trace de pliure inhérente à la mise sous pli.