Librairie Le Feu Follet - Paris - +33 (0)1 56 08 08 85 - Nous contacter - 31 Rue Henri Barbusse, 75005 Paris

Livres anciens - Bibliophilie - Œuvres d'art


Vente - Expertise - Achat
Les Partenaires du feu follet Ilab : International League of Antiquarian Booksellers SLAM : Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne
Recherche avancée
Inscription

Conditions de vente


Moyens de paiement :

Paiement sécurisé (SSL)
Chèques
Virement bancaire
Mandats administratifs
(Musées et Bibliothèques)


Délais et tarifs de livraison

Conditions générales de vente

Autographe, Edition Originale

Georges GILLES DE LA TOURETTE Lettre autographe signée annonçant la mort d'Alphonse Daudet : "Une seconde pour tuer 50 ans d'intelligence !"

Georges GILLES DE LA TOURETTE

Lettre autographe signée annonçant la mort d'Alphonse Daudet : "Une seconde pour tuer 50 ans d'intelligence !"

Paris vendredi 17 décembre 1897, 22x17,5cm, 4 pages sur un feuillet remplié.


Lettre autographe inédite signée de Georges Gilles de la Tourette sur papier à en-tête du 39 rue de l'Université, datée du vendredi 17 décembre 1897. 4 pages à l'encre noire sur un feuillet remplié, quelques soulignements.
Exceptionnelle lettre autographe inédite relatant la mort d'Alphonse Daudet dont Gilles de La Tourette – son voisin et ami – fut l'un des tous premiers témoins.
Cette lettre, au destinataire inconnu, a vraisemblablement été adressée à Jules Claretie (nous remercions M. Olivier Walusinski pour l'attribution).
« A 8h ¼ arriva M. Potain : pendant une heure nous fîmes la respiration artificielle espérant toujours partir son souffle : rien. J'allai alors chercher un tube de caoutchouc pour insuffler de l'air dans le larynx, puis j'apportai ma machine électrique, rien de plus. [...] Il est mort d'une syncope d'origine bulbaire ou mieux d'un ictus laryngé au cours d'une ataxie locomotrice-progressive. » Il ajoute même : « Bien entendu mon cher maître cette lettre est confidentielle ou au moins le diagnostic de la maladie à laquelle il a succombé. »
Le recours au passé simple ainsi que la présence de repères temporels précis confèrent à cette lettre une dimension narrative incontestable : « Hier soir à 7h ½ je venais de me mettre à table lorsque la concierge de M. Alphonse Daudet mon voisin de porte pénétra tout affolée dans la salle à manger en criant : « Vite un médecin Monsieur se meurt ». Une minute plus tard j'entrai à mon tour dans la salle à manger des Daudet. Etendu par terre sur le tapis M. Daudet autour de lui en pleurs ses 2 fils, sa femme et sa fille. » Médecin mais aussi littérateur, Gilles de la Tourette – sous le pseudonyme de Paracelse –, fut chroniqueur régulier à la Revue hebdomadaire. Fasciné par la représentation de la folie au théâtre, il partagea sa passion de la littérature avec Alphonse Daudet, son « voisin de porte » rue de l'Université. Les deux amis se sont rencontrés par l'intermédiaire de Jean-Martin Charcot, qui tenait salon tous les jeudis en son hôtel de Vangerville, boulevard Saint-Germain. Gilles de la Tourette voua une grande admiration à l'écrivain provençal dont il déplore ici la perte : « Une seconde pour tuer 50 ans d'intelligence ! »
Gilles de la Tourette évoque également dans cette lettre Marguerite Bottard, surveillante dévouée de son service à la Pitié Salpêtrière et à qui il souhaite d'obtenir la légion d'honneur : « Quant à Mlle Bottard j'ai vu M. Barthou, M. de Selves, M. Peyron, tous ont été très aimables...et j'attends sous l'orme. » Il intercéda en effet auprès du ministre – M. Bartou – et, le 18 janvier 1898, « Maman Bottard » fut élevée au grade de chevalier de la Légion d'honneur, rare consécration pour une femme à cette époque.
Les lettres autographes de Gilles de la Tourette sont rares et recherchées.

VENDU

Réf : 69896

Enregistrer une alerte


Assistance en ligne