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Autographe, Edition Originale

Charles BAUDELAIRE Lettre autographe signée de Charles Baudelaire à Poulet-Malassis relative à ses interminables corrections d'épreuves des Fleurs du Mal

Charles BAUDELAIRE

Lettre autographe signée de Charles Baudelaire à Poulet-Malassis relative à ses interminables corrections d'épreuves des Fleurs du Mal

Paris 30 mars 1857, 13x20,5cm, 1 page sur un double feuillet remplié.


Exceptionnelle lettre autographe signée de Baudelaire relative à ses interminables corrections d'épreuves, adressée à l'éditeur des Fleurs du Mal, Poulet-Malassis, le 30 mars 1857 – deux mois avant la parution de l'ouvrage.
Baudelaire surveille avec inquiétude l'avancée de l'impression des premières feuilles et invective son éditeur au sujet des corrections d'épreuves que Poulet-Malassis réclame avec insistance mais diplomatie.
Le 30 décembre 1856, Baudelaire avait signé le contrat d'édition pour Les Fleurs du Mal avec Auguste Poulet-Malassis et le beau-frère de celui-ci Eugène de Broise, libraires-éditeurs à Alençon. D'intenses échanges s'ensuivirent avec Poulet-Malassis, qui demandait les corrections d'épreuves que Baudelaire, extrêmement perfectionniste, tardait à lui envoyer. La composition typographique de ce recueil mythique est en effet passée par plusieurs stades : des placards imprimés au recto sans indication de pages (mentionnés dans la lettre : « Vous recevrez [...] Jeudi, votre 5e [feuille] et vendredi vos placards! »), puis des épreuves imprimées recto-verso paginées et numérotées afin de former les cahiers de douze feuillets réunis lors du brochage. à chaque étape, les épreuves étaient soigneusement relues par Baudelaire, allant jusqu'à ordonner trois impressions avant d'en ratifier la version définitive. D'une écriture hâtive et fébrile, il confie d'ailleurs dans la lettre : « Je veux tout relire encore tant j'ai peur des fautes. »
Cette missive témoigne de la grande nervosité du poète, alors tiraillé entre sa propre impatience et l'exaspération de Poulet-Malassis – qui se voit quasiment obligé d'imprimer sans attendre les corrections de Baudelaire : « Votre lettre est aussi injuste que folle, et si mercredi, la poste ayant commis un retard, la feuille ne vous était pas arrivée, et si vous tiriez tout de suite, comme vous m'en menacez, vous m'obligeriez simplement à vous rembourser toutes vos dépenses. Cela me serait dur, mais j'y réussirais.» Baudelaire, déjà célèbre dans certains cercles par les poèmes qu'il récitait, ne peut se satisfaire des corrections existantes, et achève sa lettre à son éditeur sur un post-scriptum acerbe : « Vérifiez soigneusement les numéros des pages et les chiffres romains. »
Malgré les efforts de Baudelaire, plusieurs erreurs se glissèrent dans la première édition, que le poète corrigea à la main dans les exemplaires qu'il offrit à ses proches.
 

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Réf : 65654

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