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Maurice BLANCHOT Romans. Manuscrit autographe et tapuscrit complets

Maurice BLANCHOT

Romans. Manuscrit autographe et tapuscrit complets

S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1943), 13,5x21,5cm & 4 pages in-4, 4 pages in-8.


Manuscrit autographe de l'auteur de 4 pages in-8 publiée dans le numéro du 14 Avril 1943 du Journal des Débats.
Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts.
Chronique littéraire publiée à l'occasion de la parution de Corps et âmes de Maxence Van der Meersch, de Nuages dans la main d'Alice Rivaz, du Village pathétique d'Anré Dhotel et du Coeur anachronique de Dominique Brejon Lavergne.
On joint le tapuscrit complet.

D'une actualité littéraire hétéroclite et plus ou moins heureuse, Blanchot fait émerger une pensée sur l'écriture et le réel. Sa chronique s'élève de la critique d'un réel qui échoue à devenir littérature (Van der Meersch) vers l'apologie de personnages littéraires qui se heurtent au monde réel (Dhotel), pour évoquer enfin l'excès d'une littérature qui se perd dans ses propre limbes (Brejon Lavergne).

Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l’écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cœur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une œuvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté.

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Réf : 44937

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