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Réf : 69651

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Marcel PROUST

A la recherche du temps perdu

Grasset & Nrf, Paris 1913-1927, 12x19cm pour le premier volume & 13x19,5cm pour le second & 14,5x19,5cm pour les suivants, 13 volumes reliés.

Édition originale comportant toutes les caractéristiques de premier tirage pour Du côté de chez Swann (premier plat à la date de 1913, absence de table des matières, catalogue de l'éditeur in-fine). La faute à Grasset, seulement présente dans les tous premiers exemplaires imprimés est ici corrigée, en effet Marcel Proust intervint très rapidement au début du tirage pour exiger la correction de cette faute typographique.
Édition originale sur papier courant, un des très rares premiers exemplaires sans mention pour à l'ombre des jeunes filles en fleurs, dont il n'a été tiré qu'environ 500 exemplaires, les 2000 exemplaires suivants présentant une mention fictive sur la couverture.
Cette collection complète de à la Recherche du temps perdu comprend donc les titres suivants : Du côté de chez Swann, à l'ombre des jeunes filles en fleurs, Le Côté de Guermantes (2 volumes), Sodome et Gomorrhe (3 volumes), La Prisonnière (2 volumes), Albertine disparue (2 volumes) et Le Temps retrouvé (2 volumes).
L'ensemble est établi dans une reliure uniforme en demi maroquin rouge à coins, dos à cinq nerfs, dates dorées en queues, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier peigné, couvertures et dos conservés, têtes dorées, élégantes reliures signées Semet et Plumelle.
Elle est enrichie de deux importants et précieux envois autographes signés de Marcel Proust au critique littéraire et éditeur à la Nrf Roger Allard :
– « à monsieur Roger Allard. / Sympathiquement. / Marcel Proust » sur Le Côté de Guermantes.
– « à monsieur Roger Allard. / Très sympathique hommage. / Marcel Proust » sur Le Côté de Guermantes II – Sodome et Gomorrhe I.
Prestigieuse provenance : bibliothèque Georges Pompidou avec son ex-libris encollé sur chacun des volumes.
« Dès sa jeunesse, Georges Pompidou avoua à son ami Pujol son admiration pour le romancier de à la recherche du temps perdu. à ce moment-là, Proust n'était évidemment pas un inconnu mais ne bénéficiait pas de la même réputation qu'aujourd'hui. Faut-il rappeler qu'au lendemain de la guerre, quand Bernard de Fallois proposa de consacrer sa thèse à cet écrivain, encore souvent perçu comme un mondain, on le lui avait fortement déconseillé, le sujet n'étant pas « porteur ». Georges Pompidou, lui, ne s'y était pas trompé. « Quel type, écrivait-il à Robert Pujol. Il paraît qu'il avait une mémoire fantastique, un cœur d'or, une délicatesse prodigieuse avec les femmes et une observation étonnante. Il lisait dans l'âme des gens. » On n'est donc guère surpris que Georges Pompidou se soit offert [...] l'édition originale de à la recherche du temps perdu... » (étienne de Montety, Dans la bibliothèque de nos présidents : ce qu'ils lisent et relisent, 2020).
Roger Allard avait consacré un élogieux compte rendu à Sodome et Gomorrhe I intitulé « Sodome et Gomorrhe ou Marcel Proust moraliste » dans la Nrf du 1^er septembre 1921. Il y écrivit ainsi : « C'est en éprouvant une satisfaction imparfaite qu'il me devint sensible que M. Proust possédait justement tous les dons ou plutôt le charme dont Zola est si cruellement dépourvu. [...] Il semble qu'à tous les détours du labyrinthe charmant où M. Proust nous entraîne, des miroirs inattendus sollicitent nos regards, pendant que le guide impassible continue son commentaire fleuri. » Cette importante chronique – placée en tête du numéro, c'est-à-dire là où se trouvait habituellement un texte littéraire – a incontestablement été rédigée à la suite de l'envoi par Proust de cet exemplaire au critique de la Nrf. Proust, absolument ravi de la réception de son œuvre par Allard lui répondra le 13 septembre 1921 : « C'est un grand plaisir d'être compris d'une façon si profonde, jusque dans ses moindres attentions. [...] Je suis profondément touché de voir que vous avez appliqué à mes récits une intelligence si profondément investigatrice. »
Exceptionnel ensemble en reliure uniforme de La Recherche du temps perdu enrichi de deux précieux envois autographes signés de Marcel Proust à Roger Allard.
Provenance : de la bibliothèque du Président Georges Pompidou.
 

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