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Autographe, Edition Originale

Lawrence DURRELL Carte postale autographe inédite signée de Lawrence Durrell à son amante française : "avec votre petit trou en carte de visite tu arriveras au bout du monde j'en suis sur"

Lawrence DURRELL

Carte postale autographe inédite signée de Lawrence Durrell à son amante française : "avec votre petit trou en carte de visite tu arriveras au bout du monde j'en suis sur"

s.d. (été 1967), 14,6x10,1cm, une feuille.


Après de nombreuses années passées en Grèce, en Egypte et à Rhodes, l'écrivain voyageur Lawrence Durrell fut contraint de fuir Chypre à la suite de soulèvements populaires qui menèrent l'île à son indépendance de la couronne britannique. Riche seulement d'une chemise et d'une machine à écrire mais auréolé du succès de ses romans Bitter Lemons, il arriva en 1956 en France et s'établit dans le village languedocien de Sommières. Dans la « maison Tartès », sa grande demeure entourée d'arbres, il écrivit la seconde partie de son œuvre, son monumental Quintette d'Avignon, s'adonna à la peinture et reçut ses illustres amis, dont le couple Henry Miller et Anaïs Nin, le violoniste Yehudi Menuhin, l'éditeur londonien Alan G. Thomas, et ses deux filles Pénélope et Sappho.
Parmi les oliviers et sous le soleil méditerranéen, il y rencontre au milieu des années 1960 la jeune et pétillante "Jany" (Janine Brun), montpelliéraine d'une trentaine d'années à la beauté ravageuse, qui travaillait au département des Antiquités de la Sorbonne à Paris. Elle fut prénommée « Buttons » en souvenir de leur première rencontre, où la jeune fille portait une robe couverte de boutons. Henry Miller tomba également sous le charme de « Buttons », louant sa beauté et son éternelle jeunesse dans d'exceptionnelles lettres restées inédites. Les trois compères passèrent des soirées parisiennes mémorables dont nous gardons de précieuses traces autographes sur un menu de restaurant et à travers leurs échanges épistolaires. Recommandée par Durrell, elle fit de nombreux voyages notamment en Angleterre d'où elle reçut une vaste correspondance de l'écrivain ainsi que des œuvres d'art originales signées de son pseudonyme d'artiste, Oscar Epfs.

Carte postale autographe inédite signée de Lawrence Durrell envoyée de Corfou à sa jeune amante française à Janine Brun, prénommée "Buttons". 15 lignes aux feutres multicolores, signée L.D.
La carte porte au verso une photographie de sa chère île de Corfou, qui accueilla Durrell pendant ses jeunes années de 1935 à 1941, et lui inspira son célèbre roman Le carnet noir (The Black Book, 1938).

"Buttons darling, avec votre petit trou en carte de visite tu arriveras au bout du monde j'en suis sur - Tu gagneras le gros lot, femme intacte sans tacte 
Much love 
LD."


La carte fut envoyée à une jeune amante de l'auteur, qui, à Sommières comme à Paris, égaya ses journées solitaires à la fin des années soixante et soixante-dix. Janine Brun, aussi surnommée "Buttons" dans les lettres et cartes postales de l'écrivain, fut ainsi décrite par le biographe de Durrell Ian McNiven  : "She was almost thirty but she looked much younger, with a girl's small-breasted figure, as dark-haired as Claude Kiefer was blonde, and not languorous but tremendously energetic" (" Elle avait presque trente ans mais avait l'air bien plus jeune, avec une silhouette de jeune fille aux seins menus, aussi brune que Claude Kiefer [une autre de ses amantes, femme d'un chirurgien suisse] était blonde, pas tant langoureuse qu'extrêmement énergique", (Lawrence Durrell: A Biography, page 591).
Durrell adresse cette charmante et facétieuse carte depuis Corfou, qu'il redécouvre à l'été 1969 après de longues années d'absence. En compagnie de son frère et de sa femme qui partagent le même hotel, il s'apprête à tourner l'adaptation cinématographique du livre de son frère, The Garden of the Gods, sur le célèbre séjour de la famille Durrell à Corfou dans les années 1930. Il débute et finit la missive avec des traits d'humour : "Oh Buttons, tu es marrante ! "J'ai ta photo sur une étagère à côté d'un autre monsieur" Je suis ému pour lui et pour moi-même". La jeune femme revendiquait en effet son indépendance et sa liberté, comme le remarque un peu amèrement Durrell quelques lignes plus loin : "Tu me manques un peu mais maintenant j'ai reçu ma leçon - ainsi soit-il". N'ayant pu faire d'elle une compagne durable et aimante, il se contentera des plaisirs charnels qu'il partage avec elle dans la chaleur du Midi ou dans les chambres d'hôtel parisiennes : "Buttons darling, avec votre petit trou en carte de visite tu arriveras au bout du monde j'en suis sur - Tu gagneras le gros lot, femme intacte sans tacte". 


Leur relation se prolongea jusqu'à la fin des années 1970, Jani/Buttons apparaissant à l'occasion dans les oeuvres de Durrell (et notamment le poème « Vaumort », Collected Poems: 1931–1974)  et dans la fameuse correspondance de l'écrivain avec Henry Miller : "that little demon Buttons [...] turned up for a New Year TRINC and stayed the night with me finally, in my eternal little Room 13 at the Royal" ("Buttons ce petit démon arriva pour trinquer à la nouvelle année et passa enfin la nuit avec moi, dans mon éternelle petite chambre du Royal", lettre de Durrell à Miller, 6 janvier 1979). Elle reçut également des lettres et cartes postales pleines de sollicitude, d'allusions intimes et de conseils de lecture de la part de Durrell et de son grand ami Henry Miller, ainsi que des œuvres d'art originales signées par Lawrence Durrell lui-même. 


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Réf : 66712

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