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Autographe, Edition Originale

Sacha GUITRY Manuscrit autographe de "Correspondance de Paul Roulier-Davenel recueillie par Sacha Guitry" [ensemble] placards avec notes manuscrites. [ensemble] coupures de presse

6 800 €

Réf : 57497

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Sacha GUITRY

Manuscrit autographe de "Correspondance de Paul Roulier-Davenel recueillie par Sacha Guitry" [ensemble] placards avec notes manuscrites. [ensemble] coupures de presse

S.n., s.l. 1947, 25 feuillets autographes ré­digés à l'encre violette ou au crayon, bien lisibles, et 14 feuillets de placards, formats divers, 39 feuillets.


Précieux et important manuscrit autographe signé de Sacha Guitry de Correspondance de Paul Roulier-Davenel recueillie par Sacha Guitry (1908-1910).
Paul Roulier-Davenel est un auteur fictif, né dans l'esprit du jeune Guitry. En effet, celui-ci donna au jour­nal Comoedia, entre octobre et novembre 1908, une sé­rie de « lettres » du pseudo-dramaturge introduites par plusieurs préfaces au ton cocasse. L'humour de cette correspondance n'a jamais trompé les journalistes ni les lecteurs sur l'origine de cette fantaisie, comme le révèlent les articles dans la presse de l'époque. Mais ce fut l'une des premières occasions pour Guitry de trai­ter de manière littéraire de ses deux sujets de prédilec­tion : le monde du théâtre et les femmes.
Sont réunis ici une partie du premier manuscrit paru en feuilleton dans Comoedia ainsi que les placards sur lesquels travailla Guitry pour préparer l'édition en volume, publiée en 1910 chez Dorbon l'Aîné. Ces do­cuments révèlent combien il remania les lettres, ainsi que leur agencement, supprimant certains passages, changeant les noms, divisant une même épître en plu­sieurs.
L'ensemble comprend 25 feuillets autographes ré­digés à l'encre violette ou au crayon, bien lisibles, et 14 feuillets de placards tirés de Comoedia et largement an­notés et complétés de la main de Guitry.
Le manuscrit s'ouvre sur une prétendue bibliogra­phie de « l'auteur », composée d'ouvrages pour le moins farfelus – À houille rabattue (moeurs minières), Le Tur­kestan belge, Manuel de zootechnie ou encore Prophylaxie des maladies vénéneuses (en préparation) –, qui fait écho aux titres non moins fantasques des premières pièces de Guitry (Chez les Zoaques, 1907 ; Le Kwtz, drame pas­sionnel, 1907 ; C'te pucelle d'Adèle, 1909). Cette liste sera largement modifiée pour le livre.
Suivent alors huit lettres censément adressées à Guitry par Roulier-Davenel. Dans l'ouvrage, elles se­ront publiées dans un ordre tout à fait différent que dans Comoedia, parfois même de manière fragmen­taire. Ainsi, la première du manuscrit ouvrira le cha­pitre « Lettres d'Évreux » de l'ouvrage (p. 35) et révèle un Roulier-Davenel tourmenté : « Mon cher ami, Depuis votre départ, j'ai beaucoup pleuré. Votre présence m'avait fait énormément de bien, vos conseils étaient sages et m'avaient remonté, mais votre départ, fatal hélas !, m'a rejeté plus profon­dément dans la peine. » Mais la deuxième, datée du 27 octobre, est en partie inédite – on n'en retrouve­ra imprimées que les premières lignes (p. 46) : « Mon cher ami, Je ne sais pourquoi j'ai tardé à vous ré­pondre, car votre lettre m'apporta du réconfort. Ah ! oui, vous avez raison, mille fois raison ! » De même, la troisième lettre n'apparaîtra que de manière parcellaire (p. 39) et la cinquième se trouvera dans la partie « Pneumatiques », considérablement réduite : « J'ai couché hier avec une petite femme très gentille et qui, dans ses rapports avec les mes­sieurs, a l'habitude de remédier à sa maigreur par l'adjonction d'une de ses petites amies. » (p. 73). Dans sa version manuscrite, elle se poursuit par 95 lignes consacrées au directeur de théâtre Antoine : « La valeur d'Antoine est une des choses les moins contestables qui soient. C'est un travailleur ad­mirable et il a fait faire à l'art théâtral un pas de géant. Nous devons à son obstination le silence respectueux du public aux représentations du Ca­nard sauvage et des Revenants. » Dans le livre, Guitry choisira de faire paraître ce portrait, en les remaniant, sous le titre « Lettre où il est question d'Antoine ».
Les 14 feuillets de placards avec corrections et va­riantes autographes comprennent une partie des pa­rutions de Comoedia contrecollées sur deux colonnes. Ainsi, la deuxième préface est presque totalement réécrite, seules les dernières lignes seront conservées pour l'édition en volume. De la troisième préface d'ori­gine, Guitry n'a rien conservé ; il reprend l'ensemble du texte et prévoit sur le feuillet l'emplacement d'une photographie, remplacée dans l'ouvrage par un dessin et d'une lettre en fac-similé de « Davenel » : « Il m'a semblé indispensable ou tout au moins plaisant de mettre sous les yeux du lecteur passionné une photographie de Paul Roulier-Davenel et un au­tographe du Maître. »
Cet ensemble montre le travail minutieux d'écri­ture et de structure qu'a exigé ce projet à la fois ambi­tieux et facétieux. Il prouve surtout l'ironie du jeune Guitry à l'égard du milieu théâtral qu'il connaît déjà si bien – lui, le fils de Lucien Guitry, monument du théâtre français vénéré par ses contemporains –, y décrivant ses contemporains et lui-même sur un ton aimablement sarcastique qui rappelle Alphonse Allais. À tout juste vingt-cinq ans, il dévoile ce qui fera son succès : un talent mêlé d'insolence et de liberté. L'his­torien du théâtre Jacques Lorcey y voit « un compro­mis entre une sorte de journal réellement auto­biographique [...], bien que le narrateur ne porte jamais son nom – et un panorama du Paris mon­dain, que Guitry découvre au cours de ces années de vaches maigres ».
Formidable réunion de manuscrits autographes pour l'une des oeuvres de jeunesse les plus ambitieuses de Sacha Guitry.
Des bibliothèques de Bernard Bloch-Levalois, Jean Herbert, Jean Meyer et André Bernard, avec ex-libris.
 

 



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