Edition originale de la traduction française, un des 26 exemplaires lettrés sur vélin chiffon lana, tirage de tête.
Bel exemplaire.
Edition originale de la traduction française, un des 26 exemplaires lettrés sur vélin chiffon lana, tirage de tête.
Bel exemplaire.
Édition originale imprimée à 240 exemplaires tous numérotés, le nôtre un des 10 sur japon à la forme, tirage de tête et seul grand papier enrichi de la suite des dessins en noir.
Ouvrage orné de 17 magnifiques illustrations au pochoir en noir, blanc et or par George Barbier.
Présenté dans un coffret au dos lisse en maroquin noir au nom de l'auteur estampé à l'or, vélin blanc mosaïqué encadrant la première lettre de l'auteur, date et lieu en queue, plats de papier doré, pièce de titre en maroquin estampée à l'or sur le premier plat, intérieur de papier à motif décoratif doré, superbe ensemble signé Boichot.
Rare et bel exemplaire en tirage de tête de ce chef-d’œuvre de George Barbier présenté dans un élégant écrin doré.
Rare édition originale, dont il n’existe aucune réimpression avant le xxe siècle, complète de toutes ses poésies néo-latines, écrites pour l’essentiel à Rome. On trouve aussi deux poèmes en grec aux ff. 60 et 62, ainsi qu’un poème à l’origine du célèbre sonnet Heureux qui comme Ulysse.
Reliure moderne en plein vélin souple, dos lisse, tranches rouges, contreplats et gardes blanches.
Quelques défauts à l’intérieur de l’ouvrage : discrète restauration en marge intérieure du verso de la page de titre ; petite déchirure sans manque en pied des ff. 2 et 3 ; trace d’humidité en marge inférieure des ff. 25 à 28, et 45 à 48 ; infime accident marginal au f. 44, sans atteinte au texte.
Publié au mois de mars 1558, ce précieux exemplaire réunit quatre livres de poèmes latins – Elegiæ. Varia Epigrammata. Amores Faustinae. Tumuli – composés par Du Bellay à Rome et à Paris entre 1553 et 1557. Notre recueil, également référencés sous les noms de Poemata et Œuvres latines, fut imprimé la même année que trois autres ouvrages de la période romaine : Les Regrets, Divers Jeux Rustiques et Les Antiquitez de Rome.
Poème autographe manuscrit en russe intitulé « Ананасы в шампанском » [« Ananas au champagne »] signé par Igor Severianine, 12 vers en trois quatrains sur un feuillet, quelques variations de ponctuation par rapport au texte originellement publié sous le titre « Ouverture » (Увертюра), inaugurant son recueil Ananas au Champagne (1915) dont il prit le nom.
Manuscrit autographe du chef-d’œuvre du fantasque poète Igor Severianine, l’un des poèmes les plus emblématiques de poésie russe, qui incarne à lui seul le mouvement de « l’égo-futurisme » créé par le poète à la fin de l’année 1911 – le tout premier mouvement futuriste créé en Russie.
À la veille de la révolution, cette œuvre inspirée puis violemment critiquée par Maïakovski se situe à la croisée de la provocation dada, du dynamisme futuriste et du dandysme d’une classe bourgeoise bientôt appelée à disparaître.
Edition rare et imprimée sur vergé, sans doute tirée à petit nombre pour les bibliophiles picards (cf. Hage Chahine, 4071.)
Au CCF, exemplaires seulement à Arras, Amiens et Compiègne.
Quelques petites rousseurs.
Reliure en demi maroquin cerise, dos légèrement éclairci à cinq nerfs, quelques frottements sur le dos, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier peigné, tête dorée, reliure de l'époque signée Petit, successeur de Simier.
Robert de Clari (vers 1170 - après 216) était un chevalier picard, vassal du châtelain Pierre d'Amiens.
Il partit à la quatrième croisade avec son seigneur Pierre d'Amiens. Après la mort en 1205 de ses suzerains directs Pierre d'Amiens et Hugues IV de Campdavaine, comte de Saint-Pol, il rentra rapidement en Picardie.
Du pillage de Constantinople il avait rapporté entre autres des reliques dont il fit don à l'abbaye de Corbie. Il composa donc en français et en picard La Conquête de Constantinople, un récit de cent-vingt chapitres dans lequel il évoque la quatrième croisade et ses suites immédiates jusqu'en 1216.
Il est donc mort après cette date sans que nous en sachions plus sur son compte.
Exemplaire agréablement établi dans une reliure signée de Petit, successeur de Simier.
Édition originale, imprimée sur vélin d’Angoulême, avec les coquilles habituelles et comportant les six poèmes condamnés, un des quelques exemplaires remis à l’auteur et « destinés à des amis qui ne rendent pas de services littéraires ».
Reliure en plein maroquin lie-de-vin, dos à cinq nerfs orné de multiples filets estampés à froid, couvertures dites de troisième état, plats encadrés de multiples filets estampés à froid, gardes et contreplats de papier marbré, dentelle intérieure dorée, toutes tranches dorées, étui de papier marbré bordé de maroquin, reliure signée Semet et Plumelle.
Précieux exemplaire enrichi d’un envoi autographe signé de l’auteur à l’encre sur la page de dédicace, adressé à Paul Meurice, dramaturge, journaliste et très proche collaborateur de Victor Hugo : « À Paul Meurice, témoignage d’amitié. Ch. Baudelaire » avec des corrections autographes de l’auteur à la dédicace imprimée et à quatre poèmes :
– À la dédicace : deux corrections au crayon aux derniers mots de la première ligne. Baudelaire ajoute un pluriel à « ès langues françaises », « es » étant, en effet, la contraction de « en les ». Surprenante correction syntaxique au détriment de la cohérence que l’auteur modifiera en 1861 par « Magicien es Lettres Françaises ».
– « La muse vénale », page 29 : une correction à l’encre au dernier mot du dernier vers du premier tercet. « GuèreS » : une des premières coquilles corrigées par Baudelaire, qui lui avait pourtant échappé sur les épreuves, comme d’ailleurs la suivante.
– « Le chat », page 110 : une correction à l’encre, au deuxième vers du sixième quatrain, « au » devient logiquement « un ».
– « Don Juan aux enfers », page 43 : trois corrections à l’encre, au troisième vers du troisième tercet.
La première, pourtant simple coquille, « errantS » avait déjà tourmenté Baudelaire sur les épreuves. Mais sa correction d’alors n’avait pas été répercutée.
Les deux autres, « les rivages », ne sont pas des corrections orthographiques mais constituent l’une des deux premières variations poétiques, absente de la plupart des exemplaires offerts, annonçant la prochaine réécriture complète des Fleurs et la nouvelle édition originale de 1861.
– « Le reniement de Saint Pierre », page 217 : une correction au crayon au quatrième vers du deuxième quatrain. Le « D » qui remplace le « C » de « Cieux » est souligné trois fois. Pourtant, c’est exactement l’inverse que nous dévoilent les épreuves, « Les Dieux » était alors corrigé par un « C » également énergiquement souligné ! Repentir anticlérical ou altérante allitération ? Cette correction, présente sur de rares exemplaires, attirera l’attention du poète sur une autre coquille, restée intacte sur notre exemplaire, qu’il corrigera sur les envois tardifs : « au X doux bruit ».
– Baudelaire a également inscrit un large « C » au crayon, p. 52, 73, 91, 187, 191 et 206, en tête des six poèmes condamnés le 20 août 1857 à être expurgés des exemplaires en librairie. Il a reporté ce même « C. » sur la table des matières en regard des 6 titres incriminés : Les Bijoux, Le Léthé, À celle qui est trop gaie, Lesbos, Femmes damnées : À la pâle clarté et Les Métamorphoses du vampire.
Soit en tout, 20 interventions autographes de Charles Baudelaire.
Nouvelle édition, en partie originale, comportant une préface inédite ; l'originale était en effet parue en 1927 à l'adresse de Tokyo, à la fin de l'ambassade de Claudel au Japon (1921-1927), et forme trois volumes in-4 au format éventail.
Ouvrage illustré de caractères japonais calligraphiés par Ikuma Arishima. Cet essai, qui forme un mixte de calligraphie traditionnelle, de haïku, et de poésie brève à l'occidentale fut composé de juin 1926 à janvier 1927, et atteste, entre autres productions, de l'influence de l'Orient sur la poésie claudélienne.
Emouvant et exceptionnel envoi autographe signé et daté de Paul Claudel à sa fille aînée, Marie Claudel, dite "Chouchette" (1907-1981), et à son gendre Roger Méquillet en tête de la page de garde et au crayon de paper ; "A mes chers enfants Roger et Chouchette de tout mon coeur. claudel. Paris 30 juin 1942 Paul."
Poème autographe signé « V. H. » de Victor Hugo, quatre quatrains à l’encre noire sur une page d’un feuillet présenté sous encadrement en baguette d’acajou.
Cachet à froid de la ville de Bath dans la partie inférieure gauche. Plis horizontaux et verticaux, petites rousseurs le long des plis, quelques taches pâles en marge inférieure droite, sans atteinte au texte. Quelques petites traces sombres en marge inférieure droite, l’une affectant une seule lettre du mot « retombe ».
Manuscrit original et version antérieure au texte final de l’émouvant poème autographe de Victor Hugo, publié sous le titre « Écrit sur le tombeau d’un petit enfant au bord de la mer » dans son recueil Les Rayons et les ombres (Paris, Delloye, 1840).
Édition originale illustrée, en frontispice, d'un portrait de l'auteur et d'une planche de musique hors-texte.
Non cité par Schwab.
Reliure en demi veau glacé havane, dos lisse orné de filets, chaînettes et fleurons dorés, plats de cartonnage safran, tranches marbrées, reliure de l'époque.
Mors fendus en pieds et plus légèrement en têtes, agréable exemplaire.
Important ouvrage du célèbre orientaliste autrichien (1774-1856) consacré à la poésie persane ancienne, avec un très grand nombre d'extraits traduits en allemand et un copieux index.
L'ouvrage, dédié au grand orientaliste français Silvestre de Sacy, est très soigneusement imprimé en caractères gothiques ; les traductions du persan sont données sur deux colonnes.
Bel exemplaire grand de marges et joliment relié à l'époque.
Édition originale imprimée sur vélin d'Angoulême, exemplaire bien complet des six pièces condamnées et comportant les coquilles habituelles.
Reliure en demi basane rouge, dos à quatre nerfs orné de fleurons dorés, plats de percaline rouge, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches mouchetées, reliure de l'époque.
Édition originale rare et recherchée.
Reliure en demi chagrin noir, dos à quatre nerfs, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier caillouté, tranches mouchetées, reliure de l'époque.
Quelques rares et claires rousseurs comme habituellement.
Rare exemplaire en reliure strictement de l’époque.
Nouvelle édition, un des 50 sur grand papier (29/500) et nominatifs, le nôtre spécialement imprimé pour le baron Emmanuel-Alban Guillaume-Rey (1837-1916), orientaliste et archéologue spécialiste de la Syrie médiévale.
Reliure en plein vélin rigide, dos lisse orné de filets et fleurons dorés, pièce de titre basane brique, date et lieu dorés en queue du dos, fleurons dorés en écoinçons sur les plats, couvertures conservées, reliure de l'époque.
Il s'agit d'une narration poétique des exploits de Pierre Ier de Lusignan, roi de Chypre (1328-1369), écrite très peu après la mort de ce dernier à la demande de Charles V, et centrée sur la "croiserie alexandrine", expédition sans lendemain qui eut lieu en 1365 à l'appel du pape Urbain V, et qui aboutit à la prise du port égyptien le 10 octobre 1365.
Agréable exemplaire joliment établi dans une reliure imitant le style médiéval.
Edition originale collective sur papier courant.
Agréable exemplaire.
Précieux envoi autographe signé de Louis Aragon : "A Maurice Druon, pour n'en pas perdre l'habitude. Louis."
Édition originale de cet important témoignage sur Buffon, sa vie privée, son caractère et les relations qu'il entretenait avec ses familiers ; mais on y trouve également de nombreuses références à ses travaux scientifiques (cf Quérard I, 119 donne : "Lyon, Grabit, 1788". Dureau, "Notice sur Joseph Aude", p. 15.)
Reliure en demi vélin, dos lisse, pièce de titre de chagrin rouge en long, plats de papier marbré, coins légèrement émoussés, tranches mouchetées.
Taches en marges de la page de titre et du dernier feuillet
Les souvenirs proprement dits s'arrêtent à la page 55.
Les pages suivantes contiennent les poésies annoncées par le titre.
La rareté de ce volume était déjà signalée par Dureau en 1868…
Le chevalier Aude [1755-1841], auteur dramatique prolifique et ancien secrétaire de Caraccioli, avait été en outre le secrétaire de Buffon, et avait séjourné "en Eckermann" auprès du grand naturaliste dans sa propriété de Montbard.
Ex-libris armorié "Sapere Aude" encollé au verso du premier plat de reliure, vraisemblablement un descendant du chevalier.
Edition préoriginale des 18 poèmes de Charles Baudelaire occupant les pages 1079-1093 de la Revue des Deux Mondes et qui présentent de très nombreuses variantes par rapport au texte de l'édition originale publiée en 1857 par Poulet-Malassis & De Broise.
Reliure en plein chagrin noir, dos lisse, encadrement de deux filets à froid sur les plats, gardes et contreplats de papier peigné, reliure légèrement postérieure.
Rare et bel exemplaire.
Edition originale.
Reliure de l'éditeur, dos lisse de toile vert olive partiellement décoloré, coiffe supérieure arasée, plats de cartonnage crème mouchetés de rose, coins émoussés, gardes ombrées.
Envoi autographe signé de Thomas Nelson Page en tête de la page de titre.
Edition originale, un des exemplaires du service de presse.
Précieux envoi autographe signé de Paul Eluard à Benjamin Fondane.
Dos comportant trois petits accrocs restaurés et sans gravité.
Emouvante dédicace de poète à poète, réalisée à l'aube de la guerre durant laquelle les deux amis participeront ensemble à des revues de résistance poétique telle que l'Honneur des poètes.
La déportation et la mort de Fondane en 1944 avec celle de nombreux autres amis artistes et poètes marquera profondément Eluard qui composera en leur honneur un superbe hommage poétique, "Eternité de ceux que je n'ai pas revus", égrénant le nom de chaque disparu :
"Visages clairs souvenirs sombres
Puis comme un grand coup sur les yeux
Visages de papier brûlé
Dans la mémoire rien que cendres
La rose froide de l'oubli
Pourtant Desnos pourtant Péri
Crémieux Fondane Pierre Unik
Sylvain Itkine Jean Jausion
Grou-Radenez Lucien Legros
Le temps le temps insupportable
Politzer Decour Robert Blache
Serge Meyer Mathias Lübeck
Maurice Bourdet et Jean Frayse
Dominique Corticchiato
Et Max Jacob et Saint-Pol Roux
Rien que le temps de n'être plus
Et rien que le temps d'être tout"
Deuxième édition de la traduction française établie par François-Victor Hugo.
Reliures en demi chagrin rouge, dos légèrement éclaircis à quatre nerfs ornés de triples caissons dorés et décorés de fleurons centraux dorés, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches mouchetées, reliures de l'époque.
Quelques rousseurs, petites piqûres noires sans gravité sur certains dos, coins supérieurs du tome 10 accidentés.
Notre ensemble, joliment établi en reliure uniforme de l'époque, est bien complet en 18 volumes et donc, de ses trois derniers volumes d'écrits apocryphes, qui manquent souvent.
Edition originale, un des 10 exemplaires lettrés sur hollande, seuls grands papiers.
Ouvrage illustré, sur la couverture, d'un portrait de Max Jacob par Pablo Picasso.
Rare et bel exemplaire.
Nouvelle édition de la traduction française établie par Amédée Pichot et en partie originale car enrichie d'une notice historique sur lord Byron.
Reliures en demi veau glacé bleu, dos partiellement éclaircis à quatre nerfs sertis de guirlandes dorées et ornés caissons dorés richement décorés, pièces de titre et de tomaison de veau glacé bleu marine à coins, fleurons estampés à froid en têtes et en queues des dos, plats de papier à la cuve, frises dorées en queues, plats de papier à la cuve, gardes et contreplats de papier marbré, tranches marbrées, certains coins légèrement émoussés, reliures romantiques de l'époque.
Notre exemplaire comporte 13 gravures hors-texte parfois en frontispice.
Rousseurs éparses, quelques feuillets brunis en rasion de l'acidité du papier.
Exemplaire établi dans une agréable reliure décorative et romantique de l'époque.
Édition originale devenue rare selon Clouzot.
Reliure en demi basane fauve, dos lisse comportant d’habiles restaurations, plats de papier marbré, première garde partiellement ombrée, modeste reliure de l’époque (comme généralement selon Clouzot). Gardes partiellement ombrées, rousseurs éparses, claires auréoles en marge supérieure droite de certains feuillets.
Rarissime et touchant envoi autographe signé de Victor Hugo, âgé de vingt ans, sur son premier recueil poétique : « À mon cher et respectable monsieur de la Rivière. Hommage de profond et reconnaissant attachement. Victor. »
Edition originale, un des rares exemplaires imprimés sur vergé.
Le numéro se constitue de 4 pages et est illustré d'une bande dessinée d'Achille Lemot dit Uzès : "L'honneur est satisfait".
Contributions littéraires d'Albert Samain "Une", Rodolphe Darzens avec le poème "Crainte d'aimer", George Auriol "La mort du démon d'oubli", Paul Cary "Les deux sorties de ma tante", Rodolphe Salis...
Bel exemplaire malgré de petites auréoles marginales.
Le Chat noir est une revue hebdomadaire créée par Rodolphe Salis et Emile Goudeau, publiée de 1882 à 1897, dans le but de promouvoir le célèbre cabaret du même nom dont elle se veut la mémoire. On y publie les textes déclamés durant les spectacles. Il s'agit, en outre, d'un important témoignage littéraire et artistique de la fin du XIXe siècle, autour de la bohème et de l'effervescence parisienne qui lui est propre.
Edition originale, un des 50 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers.
Bel exemplaire.
Edition originale bilingue, un des 50 exemplaires numérotés sur vélin d'arches, tirage de tête.
La traduction en français, en regard du texte en anglais, a été établie par Patrick Guyon et Marie-Claude White.
Rare et bel exemplaire.
Edition originale, un des exemplaires du service de presse.
Agréable exemplaire.
Envoi autographe signé d'André Suarès à Georges Le Cardonnel : "... qui doit tout lire & n'en pense pas moins..."
Édition originale imprimée sur vélin d’Angoulême, exemplaire bien complet des six pièces condamnées et comportant les coquilles habituelles.
Reliure en demi chagrin noir, dos à quatre nerfs orné de doubles filets dorés et décorés de motifs typographiques dorés, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier marbré, reliure de l’époque. Rares rousseurs éparses, légers frottements sur les coupes.
Très bel exemplaire.
Edition illustrée, limitée à 68 exemplaires. Les illustrations se composent d'un titre-frontispice, 28 vignettes en couleur dans le texte et nombreux culs-de-lampe gravés sur bois en couleur par Daragnès d'après des pastels d'Anna de Noailles, accompagnée d'une suite complète de trente états d'une planche, décomposant chaque couleur de celle-ci.
Relié en plein maroquin citron, plats mosaïqués, composés d'un encadrement de listels de maroquin brun en forme de coeurs stylisés, laissant place à deux maillons concentriques de filets dorés ondulés, ainsi que des coeurs en listel de maroquin brun et vert canard au centre des plats, dos lisse mosaïqué de listels de maroquin brun et bleu canard et dentelle dorée, plats et couverture conservés, dentelle intérieure dorée et mosaïquée, gardes de daim brun, chemise en demi maroquin citron au dos lisse doré et mosaïqué, plats de papier à motif bois, étui bordé de maroquin et au plats de papier à motifs bois, reliure signée de Madeleine Gras. Dos de la chemise légèrement passé.
Notre exemplaire est exceptionnellement enrichi des pièces suivantes :
- un pastel original signé d'Anna de Noailles (ayant servi de cul-de-lampe p. 64)
- une lettre autographe signée d'Anna de Noailles à La Gandara, concernant Le Cœur innombrable (1 p.)
- 4 poèmes autographes d'Anna de Noailles avec ajouts et corrections: ''Chansons pour des jours d'été'' (publié ici sous le titre ''Le Baiser''), ''La nuit'' publié sous le titre ''A la nuit'', un poème sans titre publié sous le titre ''L'ardeur'' et ''La nature et l'Homme'' sous le titre ''Fraternité'' (6 p.)
Ex-libris d'Edouard de La Gandara encollé sur une des pages de garde. Acteur de théâtre sous le pseudonyme de Jean Dara, La Gandara a notamment collaboré avec Sarah Bernhardt, et reçut de nombreux ouvrages avec envois de Colette, de Maurice Donnay, de la comtesse de Noailles, Anatole France.
Exemplaire très enrichi et habillé d'une superbe reliure à décor de Madeleine Gras.
Édition originale, un des 230 exemplaires numérotés sur Auvergne, le nôtre un des 75 exemplaires hors commerce, seul tirage après 10 chine et quelques hors commerce, exemplaire spécialement imprimé pour René Daumal.
Ouvrage illustré en frontispice d'une lithographie originale d'Étienne Cournault.
Infimes piqûres sans gravité en marges des plats.
Bel exemplaire complet de sa bande annonce.
Exceptionnel et superbe envoi autographe signé du 27 décembre 1936 de René Daumal à sa future compagne Véra Milanova : « à Véra Milanova – à toi Véra, d'abord ces anciens mensonges (que je n'ai pu nourrir qu'en ton absence) pour leur faire une sépulture définitive ; puis ces quelques ombres de vérités que tu m'as aidé à comprendre ; mais surtout, Véra, je préfère te dédier une grande page blanche, neuve, invisible, où nous écrirons sans mots notre histoire. Prends ce petit tombeau d'un ancien René Daumal, de la main de ton Nasha. 27 décembre 1936. »
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers.
Reliure en demi chagrin aubergine, dos à quatre nerfs orné de triples caissons dorés et décorés, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches mouchetées, reliure de l'époque.
Ce recueil de poésie est suivi d'études sur Henry Murger par Théophile Gautier, Jules Janin, Arsène Houssaye, Paul de Saint-Victor...
Notre exemplaire est enrichi d'un billet autographe signé d'Henry Murger indiquant à son correspondant qu'il lui rendra visite bientôt.
Edition originale sur papier courant.
Reliure en demi maroquin rouge, dos à cinq nerfs sertis de filets dorés et orné de doubles caissons dorés et décorés, mention dorée en queue du dos "Ex. de Sainte-Beuve", doubles filets dorés sur les plats de papier marbré, petites taches noires sur les plats, gardes et contreplats de papier peigné, couvertures conservées, tête dorée.
Rousseurs éparses.
Précieux envoi autographe signé d'Auguste Brizeux : "A Sainte-Beuve, au poète et à l'ami. A. Brizeux."
Edition originale.
Reliure en demi chagrin vieux rouge comportant quelques discrètes restaurations, dos à cinq nerfs, date en queue, plats de papier à la cuve, contreplats et gardes doublés de papier peigné, couvertures conservées, tête rouge, reliure de l'époque
Très précieux envoi autographe signé de Victor Hugo à Alphonse Daudet.
Tampon de la bibliothèque de Madame Daudet sur la première garde.
Victor Hugo représente pour Alphonse Daudet, comme pour les autres écrivains de sa génération, le maître incontesté du Panthéon des arts. Sa figure tutélaire parsème les œuvres de Daudet, fréquemment convoquée aux côtés de celles de Rousseau, Byron, Sand et Delacroix.
Si durant l'enfance et la jeunesse de Daudet, Hugo, géant exilé sur son île de Guernesey, demeure un idéal inaccessible, « presque en dehors de l'humanité », son retour en France lui permet de le rencontrer enfin. Aux alentours de 1875, peu après la parution de ses premiers ouvrages, Alphonse et Julia Daudet sont ainsi accueillis chez Hugo qui vit désormais avec Juliette Drouet.
Ils deviendront dès lors des intimes de la maison jusqu'à la mort du poète. Victor Hugo participe à l'éducation du jeune Léon Daudet, meilleur ami du petit-fils de Hugo, Georges et, plus tard, époux éphémère de Jeanne.
Dans ses Souvenirs d'un cercle littéraire, Julia Daudet évoque leur amitié de dix années avec l'« idole de toute la France poétique » :
« Je vois Victor Hugo au grand bout de sa table ; le maître vieilli, un peu isolé, un peu sourd, trône avec des silences de dieu, les absences d'un génie au bord de l'immortalité. Les cheveux tout blancs, la tête colorée, et cet œil de vieux lion qui se développe de côté avec des férocités de puissance ; il écoute mon mari et Catulle Mendès entre qui la discussion est très animée à propos de la jeunesse et de la célébrité des hommes connus et de leur séduction auprès des femmes. [...] Pendant le débat on est passé au salon, Victor Hugo songe au coin du feu, et célèbre, universel et demi-dieu, regrette peut-être sa jeunesse, tandis que Mme Drouet sommeille doucement. »
L'amitié entre le dernier grand écrivain romantique et l'un des maîtres de l'école naturaliste naissante témoigne de l'acuité de Victor Hugo qui, au faîte de sa gloire, conserve une attention particulière et bienveillante pour la littérature moderne pourtant éloignée du lyrisme hugolien.
Cette dédicace de Hugo à Daudet sur une œuvre qualifiée, avec Le Pape et La Pitié suprême, de « testament philosophique » par Henri Guillemin, résonne symboliquement comme le legs à un fervent disciple de la responsabilité politique et morale de l'écrivain.
Provenance: Alphonse Daudet, vente Sicklès (1990, IV, n°1200) puis vente Philippe Zoummeroff (2 Avril 2001).
Extrait de Souvenirs d'un cercle littéraire par Julia Daudet :
" Comment oublier cette première visite chez lui, rue de Clichy, dans le modeste appartement tellement disproportionné à sa gloire, à l'idée qu'on se faisait de cette gloire qui eût comblé des palais : Il se lève du siège qu'il occupait au coin du feu, en face de Mme Drouet, sa vieille amie, (...) je suis étonnée de sa petite taille, mais bientôt, quand il va m'accueillir et me parler, je le trouverais très grand, très intimidant. Et cette timidité que je ressentis alors, je l'éprouverai toujours en face d Victor Hugo, résultat de cette grande admiration, de ce respect, comme d'un dieu absent, que mes parents m'avaient inculqué pour le poète de génie. Je ne vaincrai jamais ce tremblement de la voix chaque fois que je répondrai à ses paroles obligeantes, et je m'étonnerai pendant près de dis ans d'entendre des femmes, admises auprès de lui, l'entretenir de leur intérieur et de leurs futilités habituelles.
Ce soir-là, quand il m'eut présentée, toute confuse, à Mme Drouet, elle me dit avec une charmante bonne grâce : — Ici, c'est le coin des vieux et vous êtes trop jeune pour nous. Mais M. Victor Hugo va vous présenter à sa bru, Mme Lockroy; lui seul a qualité pour cela.
Et je fus conduite à l'autre bout de la pièce, médiocrement grande, pourtant, mais qui était comme séparée en deux par une table surmontée d'un éléphant de bronze, très majestueux, japonais ou chinois, je pense. Il suffisait à faire deux petits groupements très distincts qui communiquaient facilement, mais sans se confondre.
A ce moment de son retour, Victor Hugo était éblouissant d'esprit, de souvenirs nombreux et racontés avec une verve inépuisable, quand la politique n'envahissait pas trop sa table hospitalière. Et quelle grâce dans l'accueil, quelles nobles façons, quel beau sourire de grand-père sous ses cheveux que j'ai vus peu à peu blanchir jusqu'à la neige des quatre-vingts ans. Les poètes, tous les poètes fréquentaient ce salon de la rue de Clichy, et plus tard l'hôtel de l'avenue d'Eylau. Mais là, fut-ce le changement de place ? Il y eut comme une marche descendue dans la santé, puis dans l'esprit du beau vieillard. Et pourtant, il aimait toujours à recevoir ses amis, et l'hospitalité de cette maison ouverte n'était pas un de ses moindres charmes, car, autour de la table, embellie en un bout par les deux petits-enfants du Maître, les convives cherchaient encore leur mot d'ordre aux yeux de l'hôte, et lui-même retrouvait parfois une veine de souvenirs si vivants, si pittoresquement exprimés, qu'on en restait ébloui toute une soirée. Mme Drouet vieillissait doucement auprès de lui, abritée sous deux bandeaux de neige, d'une élégance un peu théâtrale et surannée, jusqu'au jour où un mal impitoyable creusa ses traits si fins, en fit l'effigie douloureuse qu'a peinte Bastien Lepage, qui devait mourir en proie aux mêmes tortures. Dans les derniers temps, le Maître regardait douloureusement, aux dîners intimes, cette assiette vide, cette noble figure ravagée.
— Madame Drouet, vous ne mangez pas, il faut manger, avoir du courage.
Manger! Elle se mourait. Le savait-il? Essayait-il de se leurrer lui-même le beau vieillard si résistant et si fort, et qui voyait partir cette compagne de cinquante années!
Dans le grand salon où se penche le beau portrait de Bonnat, au geste paternel, où le buste par David préside immensément ; dans le petit salon, orné de ces tapisseries rayées et multicolores qui semblaient tendues pour Dona Sol ; dans le jardin rejoint à la vérandah par un perron de deux marches réapparaissent Leconte de Lisle, Meurice et Vacquerie, Paul de Saint-Victor, le souriant Banville, Flaubert et Goncourt conversant ensemble, Mallarmé, Léon Cladel, François Coppée, Catulle Mendès, Clovis Hugues, ombres dans un Eden évanoui ; puis Léon Glaize, Gustave Rivet, Pierre Elzéar, la toute petite Mme Michelet offrant des roses un soir de fête, puis des ambassadeurs, des diplomates, l'empereur du Brésil; des peintres, des sculpteurs, et tant d'hommes politiques que je n'en sais plus les noms !
Voici l'impression immédiate que je traçai de l'une de ces soirées où nous nous étions rendus, Alphonse Daudet et moi, un soir de neige, où pendant le trajet notre cheval tomba trois fois en traversant l'esplanade des Invalides :
Je vois Victor Hugo au grand bout de sa table; le maître vieilli, un peu isolé, un peu sourd, trône avec des silences de dieu, les absences d'un génie au bord de l'immortalité. Les cheveux tout blancs, la tête colorée, et cet œil de vieux lion qui se développe de côté avec des férocités de puis- sance ; il écoute mon mari et Catulle Mendès entre qui la discussion est très animée à propos de la jeunesse et de la célébrité des hommes connus et de leur séduction auprès des femmes. Alphonse prétend que dans un salon rempli de talents de toutes sortes, de tout âge, un tout jeune homme, l'auteur inconnu, le poète ignoré aura pour lui les regards féminins s'il est beau. Catulle Mendès lui répond qu'il restera d'abord inaperçu, et que toute les femmes iront à la notoriété : ceci me paraît plus vrai. Les femmes heureusement n'ont point que les yeux de leur visage, mais ceux de l'esprit et du cœur. Pour les intellectuelles, la beauté d'un artiste, d'un grand poète ne compte pas, c'est le regard du penseur, la physionomie tourmentée de l'homme qui vit de ses sensations. Elles vont au talent, au chagrin qui passe, elles ne songent guère à la beauté physique. Maintenant on pourrait répondre que c'est par une sympathie ambitieuse qu'elles recherchent les auteurs célèbres, mais l'autre sentiment, celui qui les attirerait vers cette jeunesse tentante dont parle Alphonse, me paraît moins avouable.
Et je ris de cette prétention des deux causeurs charmants, de nous classer, de nous analyser. Mais dire la femme, c'est comme si on disait l'oiseau ; il y a tant d'espèces et de genres, les ramages et les plumages sont tellement différents !
Pendant le débat on est passé au salon, Victor Hugo songe au coin du feu, et célèbre, universel et demi-dieu, regrette peut-être sa jeunesse, tandis que Mme Drouet sommeille doucement. Ses beaux cheveux blancs ombrant sa fine tête comme deux ailes de colombe, et les nœuds de son corsage suivant sa respiration douce, presque résignée, de vieille femme endormie.
Ce fut bientôt après cette soirée qu'eut lieu la grande manifestation de Paris défilant, avenue d'Eylau, devant les fenêtres de cette petite chambre qui devint mortuaire en mai 1885, remplie de roses et simplement meublée, telle que la représente, au musée Victor Hugo, une pièce prise dans l'ancien appartement du poète, place Royale.
Bien évocateur, ce vieux logis du Marais," et quand on pense que Victor Hugo y composa presque toutes ses pièces historiques on se représente le poète, ouvrant, aux heures matinales qui lui étaient familières, cette haute fenêtre sur les hôtels tous égaux et du même style, qui entourent la Place, et se remémorant les tournois, les duels, les promenades et les agitations de plusieurs générations disparues sous l'ombre de ces arcades anciennes et solides et ne gardant pas trace de la fugitive humanité.
Nous dînions encore chez Victor Hugo la semaine qui précéda sa mort. Il nous dit en entrant plus pâle qu'à l'ordinaire, la démarche fléchie :
— Je vais bientôt m'en aller, je le sens ; puis s'appuyant à l'épaule de Georges : Sans 'cela' il y a longtemps que je serais parti.
Je n'ai jamais oublié l'accent un peu solennel et comme prophétique de ces paroles, j'en fus pénétrée de tristesse et de pressentiment; j'y sentis la dispersion de ce centre unique au monde et qui ne put se reformer jamais !"
Edition originale, un des 42 exemplaires numérotés sur japon Barjon, tirage de tête avec 8 japon hors commerce réservés à l'auteur.
Introduction par Francis Scarfe et préface de Jean-Jacques Mayoux.
Rare et bel exemplaire du premier ouvrage de Kenneth White bien complet de deux photographies de Marie-Claude White.
Edition originale sur papier courant.
Reliure à la bradel en demi percaline grise, dos lisse orné d'un fleuron central doré, double filet et date dorés en queue, pièce de titre de chagrin havane, plats de papier oeil-de-chat, gardes et contreplats de papier bleu, reliure de l'époque.
Précieux envoi autographe signé de Jean Richepin à Léon Deschamps.
Edition originale imprimée à 245 exemplaires numérotés, seul tirage après 10 papier fort.
Reliure à la bradel en demi percaline bleue, dos lisse orné d'un motif floral doré, double filet doré en queue du dos, pièce de titre de chagrin rouge comportant un tout petit manque, plats de papier à la cuve, couvertures conservées, reliure de l'époque.
Envoi autographe signé de Paul Fort.
Edition originale, un des exemplaires du service de presse.
Petites traces d'insolation sans gravité en tête et en pied du dos.
Précieux envoi autographe signé de Francis Ponge : "Pour Marthe et Henri Calet leur ami. Francis Ponge."
Edition originale publiée à compte d'auteur et à petit nombre.
Quelques petites rousseurs.
Reliure à la bradel en plein papier rappelant la couverture quadrillée or de l'ouvrage, dos lisse, pièce de titre de maroquin rouge, fragiles couvertures conservées, tête dorée, reliure signée Thomas Boichot.
Rare envoi autographe signé d'Auguste Villiers de l'Isle-Adam au marquis de Monthec.
Edition originale, un des 1000 exemplaires numérotés sur offset.
Bel exemplaire.
Ouvrage illustré de 10 dessins de René Magritte.
Edition dite « de Kehl », la plus fameuse des éditions des œuvres de Voltaire, en grand papier et illustrée de figures. Elle a été tirée sur cinq papiers différents et seuls les tirages sur grand papier, le nôtre sur vergé, possèdent les gravures, ce sont naturellement les exemplaires les plus recherchés et les plus rares.
Reliure en pleine basane peinte à décoration de 'nid d'abeille', dos lisse orné de fleurons, roulettes et caissons dorés, pièces de titre et de tomaison en veau beige clair, roulette de chaînons dorés en encadrement des plats, contreplats et gardes de papier marbré, roulette dorée sur les coupes, toutes tranches marbrées, reliure de l’époque. Deux volumes (vol. 50 et 70) avec quelques fers dorés différents sur les dos, pièces de titre de maroquin orangé et traitement des tranches et plats légèrement différents. Pour l'ensemble, ors légèrement passés, coins frottés, rares rousseurs, anciennes et discrètes restaurations et quelques trous de vers dans les reliures sans atteinte aux feuillets. 28 volumes (vol. 4, 5, 8, 10, 11, 13, 16, 17, 19, 20, 24, 27, 28, 33, 34, 35, 36, 37, 43, 48, 61, 62, 63, 65, 66, 67, 68, 70) ont les mors fendillés aux extrémités, et 20 volumes (vol. 8, 11, 12, 14, 16, 18, 33, 34, 37, 42, 46, 49, 53, 56, 57, 60, 65, 66, 68, 70) présentent des coiffes abîmées.
Deux éditions furent publiées en même temps. Notre exemplaire correspond à la prestigieuse édition in-8 en 70 volumes sur grand papier (l’autre édition étant de format in-12 en 92 volumes). Il est richement illustré de 125 planches gravées à l'eau-forte :
- on compte 17 portraits, dont 3 de Voltaire : un portrait frontispice de N. de Largillière gravé par P. Alex. Tardieu ; un dessiné d'après le buste de Houdon par Moreau le Jeune et gravé par P. Alex. Tardieu ; un portrait allégorique par Louis Croutelle d’après Moreau le Jeune, appartenant à la seconde suite d’illustrations des œuvres de Voltaire exécutée par Moreau pour l’éditeur Renouard. Les 14 autres portraits comprennent un frontispice allégorique de Frédéric-Guillaume prince de Prusse, représenté de profil dans un médaillon par Dambrun d'après Moreau le Jeune ; un portrait de Henri IV par Pourbus gravé par Tardieu ; un de Charles VII gravé d'après l'original du Cabinet du Roi par Mavieri ; un autre d'Agnès Sorel dessiné par Moreau le Jeune d'après l'original du Cabinet du Roi et gravé par Mavieri ; un de Jeanne d'Arc gravé par Beisson ; suivi du comte de Dunois gravé d'après l'original du Cabinet du Roi par J. B. Fosseyeux ; un de Louis XIV dessiné par Moreau Le Jeune d'après C. Le Brun gravé par J. B. Fosseyeux ; un de Charles XII gravé par P. Alex. Tardieu d'après l'original du Cabinet du Roi ; un de Pierre Ier gravé par P. G. Langlois d'après une peinture de L. Caravaque ; un de Madame du Châtelet d'après Marie Anne Loir et gravé par P. G. Langlois ; un du comte d'Argental d'après J. Defraine et gravé par J. B. Fosseyeux ; un de Frédéric II de Prusse peint d'après nature par Van Loo et gravé par P. G. Langlois ; un de Catherine II de Russie gravé par J. B. Fosseyeux ; et un de d'Alembert d'après De La Tour gravé par N. F. Maviez.
- 93 gravures de Moreau le Jeune dont 44 figures pour le Théâtre (gravées par Lingée, Simonet, de Launay, Trière, Halbou, Duclos, Romanet, Dambrun, de Longueil, Delignon, Le Mire, Le Veau), 10 pour la Henriade (gravées par Masquelier, Delignon, Dambrun, Patas, Gutemberg, Helman, Simonet, Duclos, Romanet), 21 pour la Pucelle (gravées par Simonet, Dambrun, Halbou, Baquoy, Trière, Delignon, de Longueil, Croutelle et Duclos), 4 pour les Contes (en vers, gravées par Langlois, Duclos, Delignon et Le Veau) et 14 pour les Romans (gravées par Trière, Duclos, de Longueil, Dambrun, Baquoy, Delignon, Simonet, Langlois et Halbou).
- 14 planches scientifiques dans le volume 31, illustrant les essais de Newton, Descartes et Leibniz.
- 1 plan de bataille hors texte dans le volume 24 sur l'Histoire de l'Empire de Russie sous Pierre le Grand.
Selon Bengesco (IV, n°2142), notre exemplaire est incomplet d'un portrait de Louis XV dans le tome 22, ainsi que d'un portrait de Voltaire par De La Tour (ici remplacé au dernier volume par un portrait allégorique par Louis Croutelle d’après Moreau le Jeune), Cet exemplaire comporte tous les portraits additionnels, à l'exception de deux figures qui manquent presque toujours : un portrait de Vertot et un tableau des Œuvres.
Edition illustrée de 57 gravures sur bois dessinées et gravées par Frans Masereel, un des exemplaires numérotés sur papier anglais.
Petites déchirures sans gravité en tête et en pied du dos, agréable exemplaire exceptionnellement enrichi d'un second état (sur japon ou sur chine) de 9 des gravures de l'ouvrage.
« Tu me dis : Aime l'art, il vaut mieux que l'amour
[...]
Et moi. je te réponds : La langue du poête
Ne rend du sentiment que l'image incomplète ».
« Des maîtres les plus grands les œuvres les plus belles,
Auprès du beau vivant, compare, que sont-elles ? »
Tu me dis : Aime l'art, il vaut mieux que l'amour ;
Tout sentiment s'altère et doit périr un jour !
Pour que le cœur devienne une immortelle chose,
Il faut qu'en poésie il se métamorphose,
Et que chaque pensée en sorte incessamment,
En parant sa beauté d'un divin vêtement.
Sentir, c'est aspirer!... c'est encor la souffrance ;
Mais créer, c'est jouir, ! c'est prouver sa puissance ;
C'est faire triompher de la mort, de l'oubli,
Toutes les passions dont l'âme a tressailli!
Et moi. je te réponds : La langue du poête
Ne rend du sentiment que l'image incomplète ;
Concevoir le désir, goûter la passion,
Nous fait dédaigner l'art et sa création ;
Formuler les pensers dont notre esprit s'enivre,
Ce n'est que simuler la vie : aimer, c'est vivre ; !
C'est incarner le rêve, et sentir les transports
Dont l'art ne peut donner que des emblèmes morts !
Des maîtres les plus grands les œuvres les plus belles,
Auprès du beau vivant, compare, que sont-elles?
Corrége et le Poussin, Titien et Raphaël,
Rubens, dont la palette est prise à l'arc-en-ciel,
Éblouissant nos yeux, ont groupé sur leurs toiles
Des visages divins et de beaux corps sans voiles !
Mais hier, quand soudain à nos regards charmés
Ces tableaux immortels se trouvaient animés,
Lorsqu'au lieu de la chair que la couleur imite,
Nous avons admiré cette chair qui palpite,
Où le sang, à travers l'épiderme soyeux,
Circule en répandant des reflets lumineux ;
Lorsque nous avons vu d'exquises créatures,
Dont les beaux torses nus, les bras aux lignes pures,
Le sein ferme et mouvant, le visage inspiré,
Faisaient vivre à nos yeux quelque groupe sacré,
Oh ! n'as-tu pas senti quelle impuissante envie
C'est de vouloir dans l'art inoculer la vie
Et ne t'es-tu pas dit, du réel t'enivrant :
La beauté seule est belle, et l'amour seul est grand !
Edition en partie originale.
Reliures en demi maroquin vert à grain long à coins, dos lisses passés ornés d'arabesques romantiques dorées, frises dorées en têtes et en queues, plats de cartonnage amande, couvertures et dos conservés, têtes dorées, agréables reliures pastiches romantiques.
Les Poésies nouvelles et les Oeuvres posthumes se trouvent ici en édition originale, et les Comédies et proverbes en édition en partie originale.
Cet ensemble se compose ainsi : "Oeuvres posthumes" (2 volumes), "Poésies nouvelles" (3 volumes), "Poésies complètes", "Mélanges de littérature & de critique", "Contes", "Comédies et proverbes" (2 volumes).
Quelques petites rousseurs sans gravité.
Agréable ensemble en reliure uniforme pastiche romantique.
Edition originale bilingue, un des 270 exemplaires sur ingres d'arches comportant un portrait photographique de Ratna Mohini par son mari Henri Cartier-Bresson.
Rare et bel exemplaire.
Edition originale imprimée à 2000 exemplaires numérotés, le nôtre sous couverture et étiquette de revente chez Gallimard.
Bel envoi autographe signé de Jules Roy : "A Jean-Paul Bonnafous ces vieux chants d'un temps de misère, cordialement, Jules Roy."
Edition originale ; aucun exemplaire au CCF ni au Worldcat et un exemplaire conservé à la Real Academia Española.
Chemise en plein chagrin rouge, dos lisse muet, encadrement de double filet à froid et de guirlandes dorées avec rosaces en écoinçon sur les plats, titre poussé en lettres dorées au centre du plat supérieur, gardes er contreplats de soie moirée blanche, reliure de l'époque.
Envoi autographe signé d'Albertus Frederik Johan Reiger au au baron Joseph Louis Heinrich Alfred Gericke van Herwynen (1814-1899), ministre du roi des Pays-Bas près la cour de Bruxelles, et accompagnée d'un B.A.S. au même, en date du 12 décembre 1881 et envoyé de Lunteren (Gueldre).
Edition originale imprimée à 1500 exemplaires sur bouffant.
Nombreuses contributions dont celles de Marcel Béalu, Pierre Béarn, Blaise Cendrars, Jean Follain, Paul Fort, Max Jacob, Pierre Jean Jouve, Pierre Mac Orlan, Michel Manoll, Pierre Reverdy, André Salmon, Jules Supervielle...
Une petite déchirure sans gravité en pied du dos éclairci.
Bel et touchant envoi autographe signé de Dominique de Roux, fondateur des cahiers de l'Herne, à son frère Xavier : "Pour Xavier qui est à l'origine de [L'Herne] ce premier cahier dont le second verra son nom au comité en témoignage de mon affection reconnaissante son vieux et fidèle Dominique. 8 Mai 1961."
Edition originale, un des exemplaires du service de presse.
Petites rousseurs sur le dos et en marges des plats, agréable exemplaire au regard de la méduocre qualité de ce papier.
Envoi autographe signé de Raymond Queneau à Dominique Aury.
Première édition collective en partie originale, « extrêmement importante » selon Clouzot : « De plus en plus recherchée, à juste raison, elle comporte en édition originale : une partie des Fleurs du Mal, les Petits Poèmes en prose, les Curiosités esthétiques (sauf les deux Salons), L'Art romantique (sauf Gautier et Wagner). »
Les Fleurs du Mal est en troisième édition – et dernière voulue par l'auteur – en partie originale, à la bonne date de 1868. Vingt-cinq poèmes des Fleurs du Mal paraissent ici pour la première fois, l'édition totalisant à présent 151 poèmes (contre 100 pour l'édition de 1857).
Volume 1 : Les Fleurs du Mal, volume 2 : Curiosités esthétiques, volume 3 : L'Art romantique, volume 4 : Petits Poèmes en prose, volume 5 : Histoires extraordinaires, volume 6 : Nouvelles Histoires extraordinaires et volume 7 : Aventures d'Arthur Gordon Pym - Eurêka.
Reliures en demi chagrin bordeaux, dos à cinq nerfs ornés de fleurons dorés, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier caillouté, reliures de l'époque.
Une très évocatrice lettre autographe de charles Baudelaire citant toutes ses œuvres en cours signée « C. B. » et adressée à Auguste Poulet-Malassis a été montée sur onglet en tête des Fleurs du Mal. Quatre pages rédigées au crayon de papier sur un double feuillet en date du 13 juin 1859. Cette lettre a été publiée dans Les Lettres (Mercure de France, 1906). Baudelaire écrit de Honfleur à son éditeur, où il se trouve chez sa mère depuis avril 1859. Cette dernière a réservé à son fils deux pièces mansardées de sa maison et la proximité de la mer semble propice au travail : « Vous me direz ce que vous pensez de mon Salon. Et de mon Gautier ? Dans peu de temps, je vais pouvoir vous livrer votre Opium et Haschisch, et peu de temps après, les Curiosités complètes, qui seront suivies des Nouvelles fleurs. » Le poète doit travailler sans relâche pour éponger ses dettes parisiennes et notamment celles contractées auprès du destinataire de cette lettre : "Puis-je aller à Paris, sans crainte ? Sans inquiétude ? "Je fais allusion au billet de 430 […], et à la promesse de renouvellement que vous m'avez faite à Paris. […] Vous vous brouilleriez avec De Broise, si vous aviez un protêt, et si j'en avais un ici, ma mère me flanquerait à la porte. Or, je veux utiliser jusqu'à la fin de l'année la bonne disposition du travail où je suis. »
Rare et précieux ensemble en reliure uniforme de l'époque de la célèbre première édition des œuvres complètes précédée de la longue et belle notice de Théophile Gautier rendant hommage à son disciple « impeccable », enrichi d'une belle lettre autographe dans laquelle l'Albatros évoque ses principales œuvres.