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VENDU

Réf : 68411

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François Mathieu de BEAUCHASTEAU

La lyre du jeune Apollon, ou la muse naissante

Chez Charles de Sercy & Guillaume de Luynes, Paris 1757, (88) 262pp. ; (8) 127pp. (1), relié.

Edition originale. En frontispice, portrait gravé en médaillon de Beauchasteau à 11 ans. Un titre gravé portant le titre dans une couronne de feuilles de chêne et de laurier, une vignette à mi-page représentant Apollon entouré de ses muses et 18 sur 26 portraits en médaillon hors-texte. 

Reliure en pleine basane brune marbrée d'époque. Dos à nerfs richement orné. Pièce de titre en maroquin rouge. Un coijn émoussé et dénudé. Frottements en coiffes, mors, bordures et coins. Page de titre jaunie et 23 feuillets brunis répartis à 3 endroits. Il manque les 8 feuillets de table et le privilège. 3 feuillets non paginés entre les pages 22 et 23. Nombreuses erreurs dans la seconde partie : un feuillet muet entre les p. 2 et 3, 2 feuillets 3, un feuillet muet entre les p. 4 et 5, 2 feuillets 5, 2 feuillets muets entre les p. 12 et 13, 2 feuillets muets entre les p. 16 et 17. Feuillets 111 à 127 in fine restaurés en marge externe.
Demeurée sa seule et unique production, le recueil de Beauchasteau : La Lyre du jeune Apollon, paru en 1657, était un monument élevé à la gloire des puissants du temps, résultat d'une campagne très aboutie de promotion. Souvent, les exemplaires ont été reliés dans des somptueuses reliures. Fils d'un comédien du roi qui avait pris le nom de Beauchasteau pour son air avantageux, sa mère était également comédienne, mais à l'hôtel de Bourgogne. L'enfant fut d'abord utilisé come un phénomène de cour, et on l'enfermait avec un sujet dans le but de produire des vers. Afin de pérenniser les fruits de son talent (et servir aussi les intérêts de ses parents), ses courtes pièces galantes adressées à des personnalités du temps furent réunies en mai 1657. Des détracteurs y virent une supercherie littéraire. le volume s'ouvre sur pas moins d'une quarantaine de feuillets liminaires comportant les interventions rimées de 54 poètes. Sous le titre d' « Approbation des Muses », ce sont 71 pièces françaises et 6 en langues variées (latin, grec, italien) qui saluent le jeune prodige, sous les signatures de Gilles Boileau (frère aîné du satiriste, également membre de l'Académie française), Boisrobert, Brébeuf, Guillaume Colletet, Gilbert, Jules de La Mesnardière, Maynard, Beys et même Scarron. Le livre contient 375 poèmes de Beauchasteau. L'académie française songea même un temps à l'intrôniser, cédant elle-même à ce goût pour les jeunes prodiges...

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