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VENDU

Réf : 55321

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MOLIERE

François BOUCHER (1703-1770) & Charles COYPEL

Oeuvres de Molière

Imprimerie de P. Prault, Paris 1734, in-4 (22x29cm), (6) lxx ; 330pp. et (6) 446pp. et (6) 442pp. et (6) 420pp. et (6) 618pp. et (6) 554pp., 6 volumes reliés.

Premier tirage (présentant bien la coquille à « comteese » à la ligne 12 de la page 360 du tome VI) de cette édition illustrée d’un portrait par Coypel gravé par Lépicié, d’un fleuron en page de titre répété sur chaque volume, de 33 figures par François Boucher gravées par Laurent Cars, et de 198 vignettes et culs-de-lampe (plusieurs répétés) par Boucher, Blondel et Oppenord, gravés par Cars et Joullain.

Reliures de l’époque en plein veau brun, dos à cinq nerfs ornés de pièces de titre et de tomaisons en maroquin rouge et vert, de caissons et de fleurons dorés, triples filets à froid en encadrement des plats, doubles filets dorés sur les coupes, dentelle dorée en encadrement des contreplats et gardes de papier à la cuve, toutes tranches mouchetées rouges.

Habiles restaurations de certains mors, coins et coiffes. Deux petites décharges de papier sur le frontispice, sans gravité. Une déchirure sans manque restaurée au verso à l’aide d’une bande de papier sur la page de titre du premier volume.

Peintre de la cour de Louis XV, protégé par la marquise de Pompadour dont il réalisa de nombreux portraits, François Boucher (1703-1770) fut l’un des artistes majeurs du rococo en France. Influencé par les fêtes galantes de Watteau, il fait du rococo un style où le traitement érotique des corps est associé à une théâtralisation des gestes et des attitudes, dans des décors où l’artifice, primant sur le réalisme, rompt avec le quotidien et insuffle une sensualité nouvelle à la peinture. Ces caractéristiques justifient sa collaboration aux Œuvres de Molière : son trait, souple et fluide, s’associe harmonieusement aux intrigues tantôt galantes, tantôt familiales du dramaturge et illustre plaisamment les textes.

Ex-libris encollé sur chaque premier contreplat au nom de Jacques-Marie Jérôme Michau de Montaran, Maître des Requêtes ordinaires de l’Hôtel du Roi.

Très bel exemplaire en reliure de l’époque, illustré par l’un des peintres les plus influents du rococo français.

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