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Tanigushi KÔKYÔ Recueil de 22 peintures sur soie

Tanigushi KÔKYÔ

Recueil de 22 peintures sur soie

1890 (S.d), 8,5x18cm, relié.


Album de 22 peintures sur soie contrecollées sur carton représentant des fleurs, oiseaux, paysages et animaux, genre dont le peintre s'était fait une spécialité et pour lequel il était renommé. Chaque peinture possède un sceau rouge, soit celui de Kôkyô, soit celui de Tanigushi. Recueil précieux et très rare.
Reliure en soie noire brodée de fils d'or (fleurs et oiseaux). Format Yotsugiri en accordéon, l'ensemble sur carton épais et souple. Papier micacé d'or du côté des peintures, de noir ou d'argent au verso. Les peintures sont encadrées d'une bande de papier doré. Bordures de la soie noire recouvrant le premier et le dernier plat élimées, sinon très bel état des peintures et des cartons. Ecriture manuscrite sur une des pages de garde : "vieilles peintures chinoises achetées à une vente Hôtel Drouot, Paris." Il s'agit bien sûr d'une erreur d'authentification.
Tanigushi Kôkyô (1864 - 1915) est un des premiers peintres célèbres du début de l'ère Meiji. Il fut un des fondateurs de l'université des beaux-arts de Tokyo, professeur à l'école municipal de Kyoto et au collège des beaux-arts. Sa peinture est empreinte de délicatesse et de finesse. La technique est celle de la peinture à la colle de riz mélangée à des pigments naturels, c'est une technique ancestrale et qui s'apparente à la peinture sur fresque occidentale.
Au début de l'ère Meiji (1868), le style de peinture Yoga, sous influence européenne et occidentale est officiellement encouragé par le gouvernement et de nombreux peintres sont envoyés à l'étranger pour en acquérir les techniques, mais dès 1880, ce bouleversement de l'art japonais traditionnel est conspué, et on assiste à un regain d'intérêt et à une présence plus importante de la peinture Nihonga, la stricte peinture traditionnelle japonaise qui utilise des techniques millénaires. Tanigushi Kokyo appartient à cette première génération de la peinture nihonga, le présent recueil apparaît comme une anthologie et un manifeste des thèmes de la peinture sur soie classique japonaise, elle-même empruntée à la peinture chinoise ancienne : lavis de paysage, fleurs, oiseaux, animaux. On remarquera dans ces peintures l'importance du trait, qui rappelle que le peintre japonais est avant tout un lettré dont la première formation est la calligraphie. Au XXe siècle, les deux mouvement picturaux cohabiteront, Yoga et Nihonga, avec même des mélanges entre les deux styles. Le recueil de Kokyo semble précieux à cet égard, il témoigne dans ce japon nouvellement transformé par son ouverture à l'occident, du renouvellement et de la perpétuation de l'art japonais, il est comme un bréviaire indispensable à la compréhension de l'art pictural japonais, actualisant cette présence du passé si différente pour nous occidentaux. Après l'ère Meiji, le Japon ne cessera plus d'être profondément divisé entre influence occidentale et tradition, division reflétée dans de nombreuses oeuvres littéraires, notamment celle de Mishima. La première période de la peinture Nihonga aura un grand retentissement dans les musées occidentaux, notamment américains.

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Réf : 64438

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