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VENDU

Réf : 65027

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André FELIBIEN

Entretiens sur les vies et sur les ouvrages des plus excellens peintres anciens et modernes

Chez Simon Bernard, à Paris 1696, In-4 (19x25,5cm), (32) 758pp. (17) et (4) 706pp. (9), 2 volumes reliés.

Première édition collective. le premier volume parut en 1666 et en 1688 pour le second, et anonyme, tout comme cette édition. La première édition portant le nom de l'auteur sera publié en 1725 au format in-12. Mention en page de titre de seconde édition. Epitre adressé à Colbert dont Félibien était le protégé, celui-ci le fera nommé historiographe du roi.
Reliures en pleine basane brune d'époque. Dos à nerfs richement ornés. Pièces de titre en maroquin rouge, et de tomaison de basane brune orné. Coiffes arrachées. Mors supérieur dut ome I fendu en tête, et mors inférieur ouvert avec manque. Mors supérieur du tome II ouvert en tête. 5 coins émoussés. Taches sur les plats. Les dos restent beaux et l'ensemble bien homogène et solide, malgré d'évidents accidents.
Eminent critique d'art de son temps, Félibien élabore dans cet ouvrage la théorie classique de la peinture, et fonde en France l'histoire de l'art. Son livre est aussi important pour la France que le fut celui de Vasari pour l'Italie. Théoricien expert, Félibien pose les fondements de l'esthétique classique. Il choisit la forme de l'entretien si usitée alors comme forme pédagogique, rejetant ainsi toute lourdeur ou pédanterie. L'entreptise s'accordant parfaitement du style de l'auteur, clair et précis. Les dix entretiens se présentent comme la relation de conversations sur la peinture, les peintres et les oeuvres, entre un connaisseur anonyme et son ami. Toute l'histoire de la peinture y est retracée, des peintres antiques jusqu'aux quasi-contemporains ; en accord avec la théorie humaniste et classique, dont Félibien peut passer pour un fidèle représentant, l'accent est porté sur la Renaissance italienne, dominée par les figures de Michel-Ange, de Raphaël et de Giulio Romano ; mais la perspective reste néanmoins internationale et même, à mesure qu'avancent les Entretiens, de plus en plus française. Le huitième dialogue est entièrement consacré à Poussin. Les entretiens offrent pour la première fois en France, un histoire et une théorie complète de la peinture.

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