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VENDU

Réf : 45022

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J. B. ROBINET

De la nature [Ensemble] Vue philosophique de la gradation naturelle des formes de l'être. Ou les essais de la nature qui apprend à faire l'homme

Chez E. van Harrevelt, à Amsterdam 1766 - 1768, in-8 (12x20cm), 5 volumes reliés.

Réimpression de l’édition originale complète des quatre tomes de 1763 (on notera que le tome IV porte la date de 1763) ; La Gradation naturelle des formes de lettres se trouve en édition originale, et forme le tome V de cet ensemble. L’illustration comprend un frontispice, 6 figures et 4 vignettes de titre répétées pour De la nature ; La Gradation naturelle contient la même vignette de titre que celle figurant dans De la nature, et 10 figures représentant des curiosités de la nature, des anomalies et des monstruosités humaines et animales. Pages de titre en rouge et noir.

Reliures en pleine basane brune granitée. Dos lisses ornés. Pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge. Coiffes de tête des tomes I, II et V arasées ; coiffes de queue des tomes II et V élimées. Mors supérieurs des tomes II et IV fendus en tête avec manque. Un manque à la pièce de titre du tome II. Coins émoussés. Bordures frottées, certaines en partie dénudées. Quelques rousseurs aux premiers feuillets des tomes II, III et IV. Une tache brune sur le plat inférieur du tome V. Estafilades. Malgré tout, ensemble d’aspect satisfaisant.

De la nature, et sa suite De la gradation composent l’oeuvre la plus importante de son auteur ; ce dernier y développe une des premières théories du transformisme et de l’évolution ; Robinet croit à l’existence d’une seule cause aux multiples effets, dont l’homme serait le dernier terme. De la nature est tant un livre de philosophie dans lequel Robinet s’interroge sur la nature du bien et du mal, que de science naturelle. De la gradation naturelle des formes de l’être se situe dans le même champ de pensée mais interroge les particularismes de la nature, ce qu’on appelait les monstres dans l’espèce humaine (anomalie génétique) et les accidents de la nature dans les plantes, les pierres (priapolites – pierres à la forme phallique) mais aussi chez l’homme, tels que les sirènes, les géants de Patagonie, les hommes poisson, etc... En tête du chapitre I, on trouve cette thèse qui résume on ne peut mieux la pensée de Robinet : tous les êtres ont été formés d’après un dessin unique dont ils sont des variations graduées à l’infini. De la nature demeure un jalon dans l’histoire de la pensée évolutioniste, même si la pensée de Robinet fut souvent taxée de délirante, car ce dernier était victime des croyances de son temps ; sa pensée et son style sont très construits et parfaitement clairs.

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