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Alexandre-André LE BRETON Pièces originales et procédures du procès, fait à Robert-François Damiens, tant en la Prévôté de l'Hôtel, qu'en la Cour de Parlement

Alexandre-André LE BRETON

Pièces originales et procédures du procès, fait à Robert-François Damiens, tant en la Prévôté de l'Hôtel, qu'en la Cour de Parlement

Chez Pierre-Guillaume Simon, à Paris 1757, in-12 (10x16,5cm), (1f. tit) lxxxiv ; 283pp. ; 84pp. et (1f. tit) 528pp. et (1f. tit) 451pp. et 552pp., 4 volumes reliés.


Première édition in-12, parue la même année que l'originale in-4, bien complète de sa table des matières qui était vendue séparément.
Reliures de l'époque en plein veau marbré, dos à cinq nerfs ornés de caissons et fleurons dorés, ainsi que de pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, plats aux armes du Duc de Hautefort et encadrés d'un filet à froid, toutes tranches rouges.
Coiffe de tête du quatrième volume présentant un petit manque. Quelques coins très légèrement émoussés. Restaurations et reprise des dorures sur deux des dos.
Rare édition en quatre volumes de cet ouvrage retraçant le retentissant procès de Robert-François Damiens, dernier écartelé de France, condamné pour sa tentative d'assassinat sur Louis XV. Une fois la peine prononcée, Damiens aurait eu cette phrase laconique restée célèbre : « la journée sera rude ». L'histoire veut que la sentence ait été exécutée dans des conditions particulièrement atroces : plus de deux heures et quart de supplice durant lesquelles les bourreaux ont du s'y prendre à quelques soixante reprises car on leur avait interdit de sectionner les jointures, ainsi qu'il était coutume. Cette véritable scène de torture est décrite par Voltaire dans son Histoire du Parlement de Paris, mais aussi par Casanova dans ses célèbres Mémoires : « Nous eûmes la constance de rester quatre heures entières à cet horrible spectacle. Je n'en dirai rien, car je serais trop long, et d'ailleurs il est connu de tout le monde. On ne sait si Damiens était un fanatique qui avait tenté de tuer Louis XV, ou un père voulant punir le roi d'avoir abuser sa fille et croyant accomplir une bonne œuvre. On pense qu'il ne chercha pas à le tuer mais à le blesser avec un canif, mais le roi saigna beaucoup et se crut à sa dernière heure. Le peuple présent à son supplice l'appelait monstre que l'enfer avait vomi pour faire assassiner le meilleur des rois qu'il croyait d'adorer, et qu'il avait appelé le Bien-Aimé.[...] Le peuple de France, dit M. de Voltaire même, est le plus abominable de tous les peuples. Caméléon qui prend toutes les couleurs, et susceptible de tout ce qu'un chef veut lui faire faire de bon ou de mauvais. »
L'ouvrage, une succession de questions interro-négatives et de preuves de culpabilité témoigne des procédures judiciaires de l'époque ; la culpabilité étant avérée, on cherchait à extorquer l'aveu par tous les moyens rhétoriques ; le procès conduisit le plus naturellement à l'exécution que l'on connait, démontrant qu'une fois la machine judiciaire lancée, on ne peut l'arrêter, alors que Louis XV lui-même était désireux d'épargner sa vie.

VENDU

Réf : 52677

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