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Lazaro SORANZO L'Ottomanno

Lazaro SORANZO

L'Ottomanno

Chez Vittorio Baldini, In Ferrara (Ferrare) 1599, in-8 (9,5x14,5cm), (31p.) 191pp. (1p.) 7pp. (1p.), relié.


Seconde édition, parue un an après l’originale, ornée d’une marque d’imprimeur portant la devise Cominus et eminus, soit « Qui s’y frotte s’y pique ». Frontispice allégorique représentant deux femmes, l’une dotée des attributs de la Justice et l’autre de la Prospérité, debout sur un sol d’où émergent deux têtes enturbannées, symboles de l’armée ottomane mise en déroute par les forces chrétiennes hongroises.
Vingt-neuf lignes par page.
Reliure de l’époque en plein vélin, dos lisse avec titre à la plume presque effacé en tête. Petits travaux de vers sur les plats. Page de titre restaurée en marge intérieure, petite coupure en marge intérieure p. 43-44 sans manque.
Les sources biographiques concernant l’auteur sont faibles. Issu d’une grande famille patricienne de Venise, il fut procurateur de Saint-Marc. Dans l’adresse au lecteur, rédigée par Angelo Benaducci, il est décrit comme « un gentilhomme très connu non seulement à Venise sa patrie, mais aussi dans le monde romain en tant que chambellan d’honneur du Souverain Pontife ».
L’ouvrage se divise en trois parties détaillées par l’auteur dans sa préface : la première, sous forme de métaphore médicale, traite « del Capo, de’ membri, e delle forze dell’Impero Ottomanno » (« de la tête, des membres et des forces de l’Empire ottoman »), la seconde partie s’intéresse aux causes de la Guerre de Quinze Ans, son origine et ses avancées, depuis le début de ce conflit turco-hongrois sous Murad III, la dernière partie évoque enfin le danger pesant sur la chrétienté si cette guerre venait à durer. Le texte se concentre donc sur un épisode particulièrement marquant de l’histoire ottomane, la Longue Guerre (ou Guerre de Quinze Ans), conflit opposant les Habsbourg aux Ottomans entre 1591 et 1606 environ. L’ouvrage concerne les règnes de deux sultans ottomans à la tête de l’Empire au cours de ce conflit : Murad III sous la gouvernance duquel les institutions déclinent sous l’effet des nombreuses campagnes militaires et son fils Mehmed III. C’est sous le règne de ce dernier que le conflit atteint son apogée. En effet, au moment même où il cherche à créer des alliances prospères en se tournant vers la France d’Henri IV afin de nouer de nouvelles relations censées ouvrir des voies commerciales contournant les terres hongroises, des conflits internes à l’Empire (soulèvement d’une partie de la noblesse) viennent fragiliser cette alliance. En dépit de ces troubles intérieurs, Mehmed III offre aux Turcs une victoire majeure face aux chrétiens à la bataille de Keresztes (1596) : cet épisode a très certainement influencé Soranzo dans son écriture en lui faisant redouter une victoire ottomane sur les armées hongroises, d’où le frontispice décrit précédemment.
Lazaro Soranzo propose une vision très contemporaine de la Longue Guerre mais aussi et surtout partisane : en effet, l’ouvrage est dédié au pape Clément VIII qui, en 1595, avait organisé une alliance entre les puissances européennes chrétiennes afin de s’opposer à l’Empire ottoman. Il n’est donc pas surprenant de constater que l’imprimeur choisi pour éditer l’ouvrage soit Vittorio Baldini, imprimeur officiel de la cour ducale d’Alphonse II d’Este à Ferrare ; en 1598, la ville est rattachée aux états pontificaux et Baldini prend le titre de « Stampatore Camerale » (« Imprimeur de la Chambre apostolique »), statut idéal pour publier un livre faisant l’apologie de la défense de la chrétienté.
Rare exemplaire relatant un épisode marquant de l’histoire ottomane sous un point de vue chrétien.

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Réf : 54797

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