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Réf : 64731

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Samuel, Baron de PUFENDORF (ou PUFENDORFF) & Jean BARBEYRAC

Le droit de la nature et des gens [ensemble] Oratio inauguralis de dignitate et utilitate juris ac historiarum

Chez Pierre de Coup, AAmsterdam 1712, In-4 (19,5x24,5cm), (2) CXXII (4) 613pp. et (4) 506pp. (32) ; (4) 28pp., 2 volumes reliés.

Seconde édition de la traduction française de Jean barbeyrac, après la première parue en 1706 ; elle a été augmentée ; en effet, Barbeyrac a entièrement revu sa traduction et l'a complétée d'additions et de notes, ainsi qu'en témoigne L'Avertissement. Pages de titre en rouge et noir. Absent à Brunet qui ne parle que des éditions de 1720 et 1734. L'ouvrage en latin est paru pour la première fois en 1672. Un portrait de l'auteur en frontispice, qui ne se trouvait pas dans la première édition, et une vignette de titre par Rademaker. 
Le texte relié in fine est de Jean Barbeyrac, publié chez le même éditeur en 1712, et donné comme seconde édition. C'est un discours prononcé sur l'importance du droit naturel.
Reliures en pleine basane brune d'époque. Dos à nerfs ornés. Pièces de titre en maroquin rouge, pièces de tomaison de basane brune ornée. Triple filet d'encadrement à froid sur les plats. 2 manques en tête du tome I, au haut des mors supérieur et inférieur, la coiffe ayant 2 micro coupures. Tête du tome II en partie élimée. 4 coins un peu émoussés. Très étoite fente au mors supérieur en queue du tome I, sur 1cm. Des pages brunies, d'autres avec des brunissures. Galerie de vers en marge basse des 5 derniers feuillets du tome II. Dans l'ensemble, bon exemplaire.
Ouvrage le plus célèbre de l'auteur qui le fit considérer comme le fondateur de la science du droit public. Grand classique de la théorie du droit naturel, Pufendorf prolonge les réflexions de Hobbes sur le contrat qui lie le peuple au souverain en mettant des bornes à l'absolutisme, il considère la paix comme un des principes déterminants du droit naturel. Quant au droit international, Pufendorf approfondit les notions de guerres justes et injustes. L'auteur innove sur de nombreux points, tout d'abord le droit naturel est pour lui inhérent à la condition humaine qui fait de l'homme un être sociable. La société devient un être moral fondé sur des conventions et qui formalise le contrat social. En outre, l'auteur cherche à fonder une science du droit, en s'appuyant sur une méthode mathématique révélée par la philosophie cartésienne.
Jean Barbeyrac, savant austère et protestant, professeur de droit à Lausanne, avait également traduit Le droit de la guerre de l'autre grand juriste de l'époque, Hugo Grotius., sa lecture critique du texte est très importante par ses nombreuses notes de bas de pages. On lira sa longue préface contenant son commentaire de l'oeuvre de près de 100 pages.

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