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Autographe, Edition Originale

Paul GAVARNI (sous le speudonyme de) Sulpice Guillaume CHEVALIER Album amicorum, suite de dessins

Paul GAVARNI (sous le speudonyme de) Sulpice Guillaume CHEVALIER

Album amicorum, suite de dessins

S.n., s.l. (vers 1846), in-4 à l'italienne (21,5 x 27 cm)., relié.


Album à l'italienne de 52 dessins originaux à l'encre de Paul Gavarni.

Reliure romantique en plein chagrin vert orné d'un motif estampé à froid et frappé des initiales dorées « SC » – pour Sulpice Chevalier, véritable nom de Gavarni – au premier plat et « PD » – Paul Delaroche – au deuxième plat, filet doré intérieur, 50 feuillets dont 12 feuillets sur papier brun, toutes tranches dorées. Rousseurs. Quelques accrocs dans le papier. Quelques restaurations soignées.
48 dessins (14 x 18,7 cm) montés sur feuillets (20,5 x 26 cm), sous serpentes, et 4 dessins exécutés directement sur les feuillets de l'album, parmi lesquels 50 dessins à l'encre noire et à la mine de plomb, deux rehaussés au lavis (un paysage montagneux avec figures et « V'là un nez qu'a coûté cher à mettre en couleur »), et 2 dessins à la pierre noire et au pastel.
Titre calligraphié à l'encre noire et rouge « Gavarni », portant également la signature autographe de Paul Gavarni à la pierre noire.
– 48 dessins à l'encre noire exécutés pour Le Diable à Paris  : Paris et les Parisiens. Illustrations Les Gens de Paris par Gavarni (Paris, J. Hetzel, 1845-1846), dont 46 portant une légende autographe à l'encre noire.
– 3 paysages : deux à l'encre noire (dont l'un rehaussé au lavis), le troisième à la pierre noire et au pastel.
– 1 portrait de soldat à la pierre noire et au pastel.
 
Les deux dessins à la pierre noire et au pastel sont des œuvres de jeunesse ; le paysage est à rapprocher d'un Paysage des Pyrénées de Paul Gavarni, conservé au Cabinet des dessins du musée du Louvre (inv. RF 31377) daté de 1827.
Paul Gavarni (1804-1866), de son vrai nom Guillaume-Sulpice Chevalier, commence à publier des dessins dans la presse au cours des années 1830 et rencontre très rapidement le succès. Il collabore alors à La Mode, à L'Illustration ou à L'Artiste ainsi qu'à La Caricature et au Charivari, deux des journaux satiriques les plus célèbres, qui firent beaucoup pour sa reconnaissance.
Bientôt, Gavarni participe à l'illustration d'ouvrages tels que Paris au XIXème siècle (Paris, Beauger, 1839), Les Français peints par eux-mêmes (Paris, Curmer, 1840-1842), Le Museum parisien de Louis Huart (Paris, Beauger et Aubert, 1841) ou encore la série des Physiologies. à ces livres qui figurent parmi les illustrés romantiques les plus recherchés, il convient d'ajouter le très beau Diable à Paris, publié en livraisons par Jules Hetzel, maître du genre.
Orné de 212 gravures sur bois dont 208 d'après Gavarni (et quatre d'après Bertall) et de 800 vignettes in-texte, Le Diable à Paris réunit des plumes prestigieuses, telles que George Sand, Honoré de Balzac, Stendhal, Théophile Gautier, Charles Nodier ou Gérard de Nerval. Son dessein ? Faire le portrait des Parisiens, de leurs mœurs, de leurs modes, par petites touches, tantôt journalistiques, tantôt littéraires, souvent humoristiques : grisettes, lorettes, bourgeois, comédiens, artistes et petits métiers sont ainsi caricaturés au fil des pages. Et c'est au plus parisien des illustrateurs, Gavarni lui-même, au style à la fois délicat et redoutable, qu'Hetzel charge de croquer avec une ironie très spirituelle les travers de leurs contemporains. Ces dessins accompagnent davantage les textes qu'ils ne les illustrent – l'éditeur ayant laissé à son artiste une totale liberté dans le choix de ses sujets – et sont considérés comme des œuvres très personnelles par le biographe de Gavarni, Paul-André Lemoisne.
Quarante-huit des cinquante-et-un dessins réunis dans notre album sont des études pour Le Diable à Paris. D'une grande précision et très enlevés, ils témoignent des différentes étapes du travail de Gavarni : dans un premier temps, celui-ci définit sur papier ses compositions à la mine de plomb et à l'encre, avant de les reporter sur bois au crayon très fin, où elles seront incisées directement par les graveurs. Les quelques variantes entre nos dessins et les gravures portent sur les légendes (huit sont modifiées, deux sont ajoutées) et sur le nombre de figures (dans cinq gravures, une figure supplémentaire a été insérée). Ces études possèdent déjà toutes les qualités du trait incomparable de Gavarni : science du noir et des ombres, expressivité des corps et des visages, soin porté au costume, goût pour la satire sociale et sens aigu de la composition, aussi épurée soit-elle.
 
L'album provient de la collection personnelle de Paul Delaroche (1797-1856), vraisemblablement offert par Gavarni lui-même : en effet, la reliure, dont il serait le commanditaire, porte au premier plat les initiales « SC » (pour « Sulpice », l'un des prénoms de Gavarni, et « Chevalier », son véritable patronyme) et au second plat « PD » (pour « Paul Delaroche »). Delaroche, dont l'œuvre fut salué par Jules Barbey d'Aurevilly, Charles Blanc, Alexandre Dumas ou Théophile Gautier, était alors l'un des peintres d'histoire les plus appréciés et un graveur émérite ; membre de l'Institut et professeur à l'école des Beaux-Arts, il traitait, dans une facture soignée, de sujets romantiques ou anecdotiques qui rencontraient un immense succès. De la relation entre les deux artistes on sait peu de choses, mais Gavarni effectua un portrait du peintre à l'eau-forte, rare exemple dans son œuvre de gravure en taille-douce (Armelhault, Bocher L'œuvre de Gavarni. Lithographies originales et essais d'eau-forte et de procédés nouveaux. Catalogue raisonné, Paris, Librairie des Bibliophiles, 1873, p. 595, n° 3 – sur le même cuivre figure un portrait de Balzac ; une épreuve de cette eau-forte est conservée à New Haven, Yale University Art Gallery, inv. 1955.74.3E). Probablement s'étaient-ils rencontrés dans quelque cénacle, à l'exemple de La Bohème du Doyenné que fréquentait occasionnellement Gavarni. Par ailleurs, un dessin de Gavarni se trouvait dans la collection provenant de la descendance de Delaroche (Vente Couturier Nicolay, Paris, Hôtel Drouot, 27 avril 1994, n° 157). Cet album offert par Gavarni à Delaroche constitue donc un témoignage précieux et émouvant de l'admiration qu'il porte au Maître.
 
Superbe réunion de dessins originaux de Gavarni pour son chef-d'œuvre Le Diable à Paris - Les Gens de Paris, d'une prestigieuse provenance.

 
Liste complète des dessins avec leur légende
1. La petite à la Mère Carton. 
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
2. La princesse Catinka Flibustofkoï.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II, gravure légendée : « La personne qui a présenté ce petit M'sieu »]
 
3. [Dessin sans titre] Deux hommes discutant, l'un portant un bicorne
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II, gravure légendée : « Y avait deux Paroissiens de la queue qui se disaient tout bas que la défunte était une femme bien légère… Merci ! j'aurais voulu les y voir, eux, à descendre ça d'un quatrième ! »]
 
4. Une femme à la mode, du Pays latin.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
5. [Dessin sans titre] Paysage montagneux avec petites figures, à l'encre noire.
[Se trouve sur le feuillet sur lequel le dessin précédent est monté]
 
6. Un débardeur en femme.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
7. La Bonne : Je trouve que les cachemires ont été bien portés, cette année… au Mont-de-Piété !
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
8. [Dessin sans titre] Paysage montagneux avec petites figures, à l'encre noire rehaussée au lavis.
[Se trouve sur le feuillet sur lequel le dessin précédent est monté]
 
9. Amanda.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II, pour la figure de droite uniquement, gravure légendée : « Ma cadette »]
 
10. A éprouvé bien des pertes.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
11. [Dessin sans titre] Femme de trois-quarts dos.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II pour la figure de gauche uniquement, gravure légendée : « Amanda, vous avez été sourde à tout ce que la tendresse peut trouver de… choses dans le cœur d'une mère !... A présent, épouse-le, ton cornet à pistons, et fiche-moi la paix ! »]
 
12. Fiche-moi la paix !
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II, pour la figure de droite uniquement, gravure légendée : « Amanda, vous avez été sourde à tout ce que la tendresse peut trouver de… choses dans le cœur d'une mère !... A présent, épouse-le, ton cornet à pistons, et fiche-moi la paix ! »]
 
13. Un secret de polichinelle.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
14. J' t'antipathe.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II, pour la figure de droite uniquement, gravure légendée : - « Décidément, Sandrine, vous n'aurez pas de pitié pour les battements de mon pauvre cœur ? – Pa' un' miette ! J' t'antipathe. »]
 
15. Méditations à l'Ile Saint-Denis : … Et y a des pauvres femmes assez fichues bêtes pour se ficher à l'eau parce qu'un homme les quittera !... Un homme, quelque chose de rare !
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
16. – Viens au bal ce soir !... Qu'est-ce qui te manque ? – Un pantalon.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
17. – Adolphe (il fait si beau aujourd'hui) sais-tu, si tu étais gentil, ce que tu ferais ? – Oui… je ne ferais rien.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
18. Parenthèse.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
19. Le père est financier.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II, gravure légendée : « Le père est à l'hôpital. »]
 
20. De l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
21. Ne lui parlez pas des artistes.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
22. Monseigneur, c'est moi qui…
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
23. Mr. Mélasse.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II, gravure légendée : « Compte d'intérêts politique […] »]
 
24. Fleur des Pois.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
25. A porté l'uniforme des Guides de l'Empereur.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
26. Content de lui.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
27. Rien à quinze.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
28. Un lion de la Vallée (Marché aux Volailles).
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
29. Désire faire l'éducation d'un jeune homme de bonne famille.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
30. Une mauvaise connaissance.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
31. Un Maître.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II, pour la figure de droite uniquement, gravure légendée : « Un Maître et demi »]
 
32. Un traducteur d'Anacréon.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
33. Ramasseur de n'importe quoi, n'importe où.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
34. Gueux de Paris ! C'est la mort aux balais !
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]

35. La maison Michel, « mon sac et mes quilles ». Grand assortiment de tout ce qui ne vaut rien.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]

36. Tenue d'audience particulière.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
37. Mon habit à manger le rôti.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
38. [Dessin sans titre] Paysage montagneux et personnages devant un lac à la pierre noire et au pastel.
[Dessin de jeunesse se trouvant sur le feuillet sur lequel le dessin précédent est monté]
 
39. Pour lors un jour, d'Abulféra me dit mon cher.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
40. Irai-je voir ma maîtresse ? Irai-je voir le Bœuf gras ?
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II, gravure légendée : « Irai-je voir le Bœuf-gras ? Irai-je voir ma maîtresse ? D'un côté l'amour me presse, Mais le Bœuf a tant d'appas ! » (Vieille chanson) »]
 
41. Quand j'étais timbalier aux Mameluks de la Garde…
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
42. Je l'ai dit au feu Roi, j'ai dit : « Sire, une cause qui méconnaît des hommes comme nous est une cause perdue ! »
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
43. …Et lui qui a eu la simplicité de renverser un Gouvernement !... non, il ne se pardonnera jamais les journées de Juillet !
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
44. De mon temps, avec toute la poudre qu'on tire aujourd'hui contre une bicoque, nous aurions brûlé l'Europe, et n'y aurait pas eu tant d'histoires !
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
45. Demander au concierge où est le portier ! … qui faut être bête !
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
46. Rien de bon pour l'hiver qu'une charretée de bon bois… Pour avoir chaud… on monte ça au cinquième, au-dessus de l'entresol.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
47. Si le rosier ne sent rien, le porteur sent l'ail.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
48. La charité est un plaisir dont il faut savoir se priver.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
49. V'là un nez qu'a coûté cher à mettre en couleur.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
50. [Dessin sans titre] Portrait de soldat à la pierre noire et à la mine de plomb.
[Dessin de jeunesse se trouvant sur le feuillet sur lequel le dessin précédent est monté]
 
51. A Monsieur Monsieur Martin […].
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]
 
52. La Tante. Mon neveu, un médecin vous guérira peut-être de vos coliques, mais deux médecins vous guériraient pour sûr de la médecine.
[Le Diable à Paris - Les Gens de Paris t. II]

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