Librairie Le Feu Follet - Paris - +33 (0)1 56 08 08 85 - Nous contacter - 31 Rue Henri Barbusse, 75005 Paris

Livres anciens - Bibliophilie - Œuvres d'art


Vente - Expertise - Achat
Les Partenaires du feu follet Ilab : International League of Antiquarian Booksellers SLAM : Syndicat national de la Librairie Ancienne et Moderne






   Edition originale
   Autographe
   Idée cadeaux
+ de critères

Rechercher parmi 31421 livres rares :
éditions originales, livres anciens de l'incunable au XVIIIè, livres modernes

Recherche avancée
Inscription

Conditions de vente


Moyens de paiement :

Paiement sécurisé (SSL)
Chèques
Virement bancaire
Mandats administratifs
(Musées et Bibliothèques)


Délais et tarifs de livraison

Conditions générales de vente

Autographe, Edition Originale

Mathurin MEHEUT Lettre autographe signée enrichie d'une aquarelle originale de Mathurin Méheut adressée à sa femme Marguerite Rouja

Mathurin MEHEUT

Lettre autographe signée enrichie d'une aquarelle originale de Mathurin Méheut adressée à sa femme Marguerite Rouja

12 février 1915, 17,3x22cm, 4 pages sur un double feuillet.


Lettre autographe inédite signée de Mathurin Méheut adressée à sa femme Marguerite Rouja, enrichie d'un dessin à l'encre et à l'aquarelle légendé «Le mannequin» et représentant des poilus dans une tranchée. Monogramme de l'artiste à la plume en bas à gauche du dessin.
 
Quatre pages numérotées et rédigées, à l'encre noire, sur un double feuillet de cahier d'écolier, d'une très belle calligraphie. Plusieurs phrases barrées avec ostentation probablement par la censure militaire. Les deux feuillets sont maintenus ensemble à l'aide d'un onglet. Deux petites restaurations marginales à l'aide de bandes de papier, sans atteinte au texte ni au dessin.
 
Très belle lettre autographe rédigée alors que Mathurin Méheut, mobilisé depuis le début de la Grande Guerre, s'apprête à passer au grade de sous-lieutenant au 136régiment d'infanterie d'Arras. À son épouse il raconte les conditions de vie dans les tranchées : «Aujourd'hui je me suis mis beau, les poilus étaient épatés. L'on est tellement sale (je te dis mes petits boniments, sans chiqué ma chérie et n'y vois pas de prétention je n'ai pas changé va bonne petite mère) dans les tranchées que jusqu'à ce jour je n'avais pas éprouvé le besoin [...] de "faire le zouave".»
 
Soucieux des conditions de vie à l'arrière, il lui fait une émouvante déclaration : «Je suis heureux que vous soyez bien portantes toutes deux. Quel bonheur de vous posséder un peu plus. Tout est à toi, tout est pour toi. Ce que j'ai est à vous. Mon bonheur est le tien. Fais ce que tu voudras de l'argent, chérie. Ne te prive pas et fais-moi le plaisir de vous payer des gâteaux de temps en temps, des livres à ma fille, à toi des étoffes, une robe pour ma cocotte, à toi toutes tes fantaisies. Je l'exige ne crains rien pour l'avenir si la camarde m'épargne et me laisse ma patte droite [la main avec laquelle il peint]. Quelle déveine alors et à qui se fier.»
 
à cette époque, le peintre breton qui a encore très peu produit, connait pourtant ses premiers succès : «Nous avons donc trouvé le colonel en route [...] Il m'a dit que mon nom était encore dans le Petit Parisien. Il m'a demandé de faire une aquarelle pour sa dame qui connaît mes travaux parait-il.» Un article intitulé « Un peintre-soldat lamballais » lui a effectivement été consacré le mois précédant cette lettre, dans un numéro du Petit Parisien. L'année 1915 sera importante dans la biographie de Méheut. En effet, c'est au cours de cette année qu'il sera repéré par l'État-major et sera retiré du front pour rejoindre le service de cartographie des armées.
 
Les lettres de guerre des soldats adressées aux épouses ne sont pas rares, mais l'originalité des lettres de Méheut réside dans leurs superbes aquarelles car, dit-il, « écrire est une chose terrible, ça ne va pas assez vite ». Les peintures réalisées dans les tranchées sont rares et précieuses, celles signées par de grands artistes sont exceptionnelles.
 
Superbe lettre de guerre enrichie d'une aquarelle originale réalisée par un simple poilu qui deviendra l'un des plus grands peintres de la Bretagne du XXè siècle.
 

VENDU

Réf : 73541

Enregistrer une alerte


Assistance en ligne