Incontestablement le plus beau des papiers de luxe, le papier japon, comme le Chine, diffère radicalement des papiers européens puisqu’il est exclusivement composé de végétaux (écorce de murier ou autres arbrisseaux japonais). Cet épais papier, soyeux, satiné et nacré, contribue à faire de chaque page une œuvre à part entière. Il révèle ainsi toute sa noblesse lorsqu’il porte une œuvre poétique. De plus sa qualité d’absorption de l’encre et son affinité avec les couleurs en font le support idéal des livres d’artistes et des lithographies. Quasiment indéchirable et presque insensible aux rousseurs, il n’a pour défaut que son manque de souplesse, et il nécessite presque toujours une reliure tant pour le manipuler que pour rendre honneur à sa perfection esthétique.