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Autographe, Edition Originale

William ELLIS Lettre autographe signée sur le peuple premier des Vazimba à Madagascar

2 500 €

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William ELLIS

Lettre autographe signée sur le peuple premier des Vazimba à Madagascar

Hoddesdon Herts 28 février 1871, 13,5x21cm, 4 pages sur un double feuillet et un simple.


Lettre autographe inédite signée de William Ellis, quatre pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet et un feuillet simple.

Intéressante lettre du révérend William Ellis, missionnaire de la London Missionary Society à Madagascar et auteur des plus anciennes photographies de l'île.
Beau témoignage de l'approche ethnographique d'Ellis qui se détache de la « théorie du sauvage » portée par le regard européen. Il donne à son interlocuteur de précieuses informations sur les Vazimba, encore non identifiés au XIXe siècle et décrits par les premiers explorateurs de l'île comme des pygmées belliqueux vivant dans les montagnes malgaches. Ellis se montre très critique envers les descriptions fantasmées de ces prédécesseurs et privilégie les témoignages directs des habitants gardant le souvenir de ce peuple disparu.

Auteur de plusieurs ouvrages d'histoire malgache, Ellis décrit en détails les légendes sur l'ethnie Vazimba qui faisaient encore de cet habitant premier, caractérisé par sa petite taille et sa peau cuivrée, l'occupant des hauts plateaux de l'île. Ellis doute fort des descriptions issues des expéditions de Flacourt (1648) et de l'abbé Rochon (1768) qui désignent ce peuple sous le nom de "Kimos" ou "Quimos" et les décrivent comme une "race naine" ("dwarf race"). Il se fie davantage aux témoignages des habitants de l'île qu'il recueille pendant ses séjours chez les Hovas et les Betsiles, rapportant la crainte et le respect qu'inspirait encore les esprits et les sépultures des Vazimba. La lettre rassemble et critique les connaissances de l'époque et mentionne l'expérience de son successeur, le révérend Charles Jukes de la London Missionary Society, dont il célébra la messe de départ en mission le 8 juillet 1866.
Il évoque dans cette lettre une hypothèse qui sera confirmée par les recherches scientifiques modernes : les Vazimba seraient une des communautés fondatrices de l'île, à l'origine de la langue et de la culture malgache.
"[…] By the Hova's & others who spoke of them, they were called Vazimba. They were said to be smaller in stature and lighter in colour than the Hovas, & to be regarded with superstitious feelings by the other inhabitants, who hold their tombs in extreme veneration & frequently offer at their tombs sacrifices or gifts to the spirits of the Vazimba.
During my own intercourse with people on the coast & in the interior I made repeated enquiries, but never met with a native who had seen a Vazimba. Their graves I saw frequently in my journeys among the people in the interior. I saw also many of their tombs at which offerings had been recently presented and found that many of the people regarded them with superstitious fear and seemed exceedingly afraid of doing any thing likely offend them. The Hovas didn't appear to know anything of the name of Kimos all elapses of whom I enquired call the diminutive race Vazimba & spoke of them as the ancient or earliest inhabitants of the country. […] My friend informed me that the Betsiles do not speak of the Vazimba as remarkable on account of their small size or light colour, many of the Hovas are of quite a light colour. [...] 
My own opinion is that the Vazimba are the dwarf of which early writers speak & that they are not as diminutive as they have been represented to be.
As our missionaries now occupy the Betsiles country, I have no doubt we shall soon have reliable accounts of the Vazimba relating of their present condition as well as their traditions of the past. If the foregoing statements should prove in any way revocable it will be gratifying so."

Passionnante étude fouillée et documentée sur les moeurs et les origines des habitants de Madagascar qui révèle, dans l'intimité de cette correspondance privée, l'évolution du regard ethnologique et les questionnements d'un des principaux historiens de l'île au XIXe siècle. 

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