Deux traces de pliures inhérentes à la mise sous pli de la lettre, enveloppe jointe.
"Vieux,
eh oui, je turbine... scénarios... téloche... et je n'ai + de temps pour les amis.. hélas ! finalement je sors "La lanterne magique" en septembre sous le titre "Vulcanos" (nom du personnage principal) pour "Le gala", c'est Balland qui l'a réédité. Sans succès... alors il l'a soldé. Je dois en avoir q.qs exemplaires... Si tu es pressé je t'en envoie un, sinon je te le remets en main propre lors de notre prochaine rencontre... qui ne saurait tarder ! enfin je l'espère... autour d'une table avec Aline Giono, Louis (Nucéra) et Georges (Brassens) le dernier carré des braves. toute mon amitié. Aboudard."
André Tillieu le bruxellois, très proche ami et biographe de Georges Brassens, entretint une correspondance épistolaire avec Alphonse Boudard sur presque trente ans, de 1972 jusqu'à la mort de ce dernier en 2000.
L'écrivain gouailleur parisien lui témoigna très rapidement son amitié, le considérant comme l'un des rares critiques à le comprendre parfaitement au point d'expliquer clairement dans ses chroniques ce que lui-même exprimait qu'incomplètement et parfois confusément dans ses livres.
André Tillieu fit dès lors partie du petit cercle des véritables amis d'Alphonse Boudard au même titre que le Gros Georges (Georges Brassens), le Niçois (Louis Nucéra) et René Fallet avec lesquels il aimait partager de plantureux repas bien arrosés et les virées cyclistes. A mesure que la camarde lui enlevait petit à petit ses meilleurs amis, André Tillieu restera l'un des tous derniers potos d'Alphonse.
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