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Libro autografato, Prima edizione

Louis-Ferdinand CELINE Voyage au bout de la nuit

Louis-Ferdinand CELINE

Voyage au bout de la nuit

Denoël & Steele, Paris 1932, 12x19cm, broché.


Édition originale, un des 200 exemplaires du service de presse, le tout premier tirage et  le plus court après les 23 Arches, dont 10 numérotés et avant les 219 Alfa, dont 100 numérotés.
Dos légèrement insolé en tête et en pied, trois minuscules manques en tête de la première garde qui comporte en son verso une trace d'écriture qui a été grattée.
Notre exemplaire est présenté dans un coffret signé de Julie Nadot reproduisant la couverture originale de l'ouvrage.
Rare et précieux envoi autographe signé de Louis-Ferdinand Céline à Marcel Espiau, co-fondateur et jury du prix Renaudot qui sera attribué à Céline le jour même de l'échec du Goncourt. Nous joignons une lettre inédite de remerciement adressé par Céline à Marcel Espiau.

« Je suis de ceux qui aiment Céline. Je le dis parce que c'est vrai et qu'il est, après tout, des vérités qui font du bien pour soi-même. J'ai aimé Céline tout de suite, les épreuves à peine sèches de son inaltérable Voyage au bout de la nuit. J'ai combattu pour lui immédiatement au sein d'un jury littéraire - le seul qui l'ait couronné - et où d'ailleurs tout le monde fut vite conquis. « Ferdinand » c'est un gars. On ne peut pas lui ôter cela. Dans notre époque de couards ou de visionnaires – à la manque, dirait-il, un écrivain de son espèce est un bienfait des dieux. Il est incontestablement, sous sa forme torrentielle, et son vocabulaire si prolixe et si noblement injurieux, le seul poète épique de ce temps. » (Marcel Espiau, in Les nouveaux temps, 5 mars 1941)
 
 
Après le camouflet infligé à Céline par l'attribution du Goncourt à Guy Mazeline, le Voyage au bout de la nuit aurait peut-être pu connaître un succès bien moindre et rester longtemps un simple sujet de querelle, éternellement renouvelée, entre critiques littéraires anciens et modernes.  
Dans la tourmente médiatique qui suivit la sortie du Voyage, peu de voix s'élevèrent en faveur de cette œuvre atypique qui suscita plus de colère que d'engouement même chez les futurs « amis politiques » du sulfureux écrivain. Ainsi Robert Brasillach décrivait-il le Voyage comme « une sorte d'épopée de la catastrophe et de l'injure », à ranger avec dédain au rayon des « romans-fleuves ». Il soulignait ici que l'épaisseur du roman était un véritable obstacle à la diffusion du livre.
Marcel Espiau lui-même dans L'ami du peuple, craignait aussi que « cet ouvrage si curieusement rêvé, si audacieusement écrit » ne rebute les lecteurs par son ampleur : « mais le livre de monsieur Céline a 620 pages. Pourrait-il être ainsi un succès populaire ? » (Marcel Espiau dans « À propos du prochain Prix Goncourt. » L'Ami du Peuple, 5 déc. 1932.)
Espiau fut cependant, à l'instar de Bernanos, un des précoces et ardents défenseurs du Voyage. Neuf ans plus tard, Céline l'en remercie à nouveau, alors que, cette fois, Espiau fustige Les beaux draps dans son sévère article du Temps
« Mon cher Espiau,
Bien grand merci pour votre petit article du Temps. Je vous connais et demeure votre très grand obligé pour le courage admirable avec lequel vous avez défendu mon premier livre, au temps où la ligue des Parfaits-Pensants me passait déjà le lasso. » (Lettre à Marcel Espiau, mars 1941)
Plus qu'à l'article laudateur, mais bref, d'Espiau, Céline fait ici référence au combat que dut mener ce fondateur du Renaudot pour que lui fut attribué le Prix, finalement obtenu à une courte majorité et après trois tours de scrutin. 
Céline, tout à sa terrible déception, ne prit pas immédiatement la mesure de ce prix qu'il pensait être « de consolation », tandis que l'Académie Goncourt, secouée d'une rare polémique, venait de refuser prudemment de célébrer une œuvre si noire et anarchiste.  
Pourtant la tragi-comédie qui, dans une étonnante unité de temps de lieu et d'action, se joua ce 7 décembre 1932 chez Drouant, fut à l'origine d'un des plus grands succès littéraires de l'entre-deux-guerres. Tandis qu'à l'étage supérieur, Lucien Descaves échouait à convaincre les jurés du Goncourt de l'exceptionnel talent de Céline, Marcel Espiau, au rez-de-chaussée, réussissait l'exploit de faire admettre à ses confrères l'incontestable génie du docteur Destouches.

À la fois condamné et honoré par deux académies en ébullition, le simple soldat Bardamu devait dès lors connaître une immense notoriété et le modeste tirage de l'édition originale à 3.264 exemplaires, presque déjà épuisé le jour de l'annonce du résultat, ne put suffire à la demande. Robert Denoël, qui avait préparé un retirage à l'imprimerie de Troyes en prévision d'une victoire attendue du Goncourt, jeta ses trop optimistes bandes-annonces « prix Goncourt 1932 » mais lança une importante réimpression offset à l'Imprimerie française d'édition. À la fin du mois de janvier, près de 50.000 exemplaires avaient été écoulés.
Effrayé par cette notoriété « croayante », Céline quitta la France presque immédiatement pour une « petite tournée médico-sentimentale de l'Europe » (F. Gibault, Céline 1932-1944 : Délires et persécutions). Ce n'est que le 3 janvier qu'il adressa à Marcel Espiau une lettre d'invitation - restée inédite et jointe à notre exemplaire - dans l'un des plus célèbres restaurants de la capitale pour le 15 du mois, jour de son retour, afin de « fêter la bienveillance et le bon goût de [son] jury », en compagnie du précédent lauréat, Philippe Hériat. Datée du seul jour « 3. » sans autre mention calendaire, on peut déduire la précocité de cette lettre par la signature « Destouches », qu'il abandonnera très rapidement après ce premier succès. Deux jours après ce repas, le 17 janvier 1933, Céline déjeunait avec Lucien Descaves avant de continuer à « remercier tous ceux qui avaient été avec lui dans la bataille. » (F. Gibault, Céline 1932-1944 : Délires et persécutions).
 
Marcel Espiau, dédicataire d'un des premiers exemplaires sortis de presse, sera un artisan décisif de la reconnaissance littéraire et du succès populaire de ce Voyage qui réduisait à néant les codes esthétiques et moraux et qui, aujourd'hui encore, conserve intact son pouvoir subversif.
 
Précieuse et significative dédicace et lettre autographe signée à Marcel Espiau sur le très rare tirage en service de presse.
Bel exemplaire historique.
 

VENDUTO

Réf : 76529

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