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Prima edizione

Madame de GENLIS Les Battuecas

Madame de GENLIS

Les Battuecas

Chez Maradan, Paris 1816, 10,5x17cm, deux volumes reliés en un.


« C'est peut-être à Mme de Genlis, l'institutrice et l'amie de Louis-Philippe, que je dois mes premiers instincts socialistes et démocratiques. » (G. Sand)
 
Edition originale rare de ce précoce roman socialiste publiée chez Maradan, éditeur français de Mary Wolstonecraft et James Lawrence.
Reliure de l'époque en demi veau en grande partie épidermé, dos lisse orné de fers dorés, pièce de titre en maroquin rouge, mors inférieur fendu avec petit manque, tranches mouchetées. 

Ce roman pour la jeunesse eut une influence décisive sur la conscience politique de George Sand, comme elle aime à le rappeler dans Histoire de ma vie.

« Quelquefois ma mère nous lisait tout haut des fragmens de roman de Mme de Genlis, cette bonne dame qu'on a trop oubliée, et qui avait un talent réel. Qu'importent aujourd'hui ses préjugés, sa demi-morale souvent fausse et son caractère personnel, qui ne semble pas avoir eu de parti pris entre l'ancien monde et le nouveau ? Relativement au cadre qui a pesé sur elle, elle a peint aussi largement que possible. Son véritable naturel a dû être excellent, et il y a certain roman d'elle qui ouvre vers l'avenir des perspectives très larges. Son imagination est restée fraîche sous les glaces de l'âge, et, dans les détails, elle est véritablement artiste et poète. 
Il existe d'elle un roman publié sous la Restauration, un des derniers, je crois, qu'elle ait écrit, et dont je n'ai jamais entendu parler depuis cette époque. J'avais quinze ou seize ans quand je le lus, et je ne saurais dire s'il eut du succès. Je ne me le rappelle pas bien, mais il m'a vivement impressionnée, et il a produit son effet sur toute ma vie. Ce roman est intitulé les Battuécas, et il est éminemment socialiste.
Les Battuécas sont une petite tribu qui a existé, en réalité ou en imagination, dans une vallée espagnole cernée de montagnes inaccessibles. À la suite de je ne sais quel événement, cette tribu s'est renfermée volontairement en un lieu où la nature lui offre toutes les ressources imaginables, et où, depuis plusieurs siècles, elle se perpétue sans avoir aucun contact avec la civilisation extérieure. C'est une petite république champêtre, gouvernée par des lois d'un idéal naïf. On y est forcément vertueux ; c'est l'âge d'or avec tout son bonheur et toute sa poésie. Un jeune homme, dont je ne sais plus le nom et qui vivait là dans toute la candeur des mœurs primitives, découvre un jour, par hasard, le sentier perdu qui mène au monde moderne. (...)
Je ne sais plus combien de déceptions lui viennent quand il voit le mensonge, le charlatanisme, la convention, l'injustice partout. C'est le Candide ou le Huron de Voltaire, mais c'est conçu plus naïvement, c'est une œuvre chaste, sincère, sans amertume, et dont les détails ont une poésie infinie. Je crois que le jeune Battuécas retourne à sa vallée, et recouvre sa vertu sans retrouver son bonheur, car il a bu à la coupe empoisonnée du siècle. (...)
C'est peut-être à Mme de Genlis, l'institutrice et l'amie de Louis-Philippe, que je dois mes premiers instincts socialistes et démocratiques.
Mais je me trompe : je les dois à la singularité de ma position, à ma naissance à cheval, pour ainsi dire sur deux classes, à mon amour pour ma mère (...). Je les dois aussi à mon éducation, qui fut tour à tour philosophique et religieuse, et à tous les contrastes que ma propre vie m'a présentés dès l'âge le plus tendre. J'ai donc été démocrate, non seulement par le sang que ma mère a mis dans mes veines, mais par les luttes que ce sang du peuple a soulevées dans mon cœur et dans mon existence ; et si les livres ont fait de l'effet sur moi, c'est que leurs tendances ne faisaient que confirmer et consacrer les miennes. » (George Sand, Histoire de ma vie)

 

250 €

Réf : 82555

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