Erreurs populaires au fait de la medecine et regime de sante

Rarissime édition donnée par Guillaume Bertrand dont on ne connaît que cette unique production. L'ouvrage fut imprimé la même année par Pierre Roux, à Avignon. L'originale parut à Bordeaux la même année. L'ouvrage se termine par un traité avec sa propre page de titre occupant les pages 575 à 674, il y manque le feuillet 577. On ne connaît de cette édition qu'un seul exemplaire dans les collections publiques françaises, à la Bibliothèque municipale de Carpentras.
Reliure postérieure du XVIIe en pleine basane brune mouchetée. Dos à nerfs richement orné. Pièce de titre en maroquin beige. Frottements. 2 coins émoussés. Exemplaire un peu court en tête. Légère trace de mouillure claire au long du volume sur certains feuillets.
Ex libris gravé aux armes de Suremain de Saizerey.
Oeuvre d'une étonnante modernité, tant par sa volonté de questionner les habitudes que par l'importance qu'il accorde à la question du bien-être. Joubert s'attache à décrire les opinions et usages du temps et à rectifier ceux qui sont faux ou dangereux. Il tente d'établir une étique du médecin. Des parties sont consacrées à la grossesse, à l'allaitement, ç la complexion et l'importance d'une vie saine. Il s'élève notamment contre les traditionnelles et trop fréquentes purgations et saignées. L'auteur termine son livre en commentant 70 dictons populaires touchant à la santé. En 1579 parut une seconde partie des Erreurs populaires. Joubert qui en avait conçu six, ne dona pas suite à son projet, critiqué pour trop de hardiesse. L'ouvrage est dédié à Marguerite de Navarre. Cette dédicace fut supprimée dans les édition suivantes comme inconvenante. Le traité qui clot l'ouvrage est d'une importance capitale, et s'intitule : Question vulgaire, quel langage parlerait un enfant qui n'a jamais parlé. Joubert y défend une théorie du langage acquis, profonde nouveauté dans ce domaine.

NB : Cet ouvrage est disponible à la librairie sur demande sous 48 heures.