Ecrivain, réalisateur, traducteur et critique, Jean-Pierre Richard rencontra Garcia-Marquez par l'entremise de Salvador Allende dont il assista à l'élection en novembre 1970. Il devint un des proches amis et l'un des rares journalistes auquel l'écrivain dévoila les secrets de composition de son œuvre majeure, Cent Ans de solitude, lors d'un entretien pour le journal Lui qui deviendra une référence bibliographique.
García Márquez détestait en effet cet exercice qui se rapprochait trop, selon lui, de la fiction : « Yo invento respuestas de lo que no soy. » Il résultera de ce précieux entretien l'un des plus important essai sur la relation entre le monde de la fiction et le monde réel dans Cent ans de solitude. Dans cette étude intitulée García Márquez y la Mujer, l'écrivain dévoile en effet à son ami les modèles vivants qui ont inspiré ses personnages fantasmagoriques :
« Claro. Yo también conocí a Ernéndira. Ya se lo dije. Yo no tengo imaginación. Eso pasó hace mucho tiempo en Colombia, en la Costa Caribe. ».
Très précieuse dédicace à son ami et confident français Jean-Pierre Richard, grâce auquel les origines de Macondo furent partiellement révélées.