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Georges BATAILLE Lettre autographe signée à Denise Rollin : « je vous écris comme un aveugle, parce qu'en me parlant comme vous le faites [...] vous me faites tomber dans une obscurité presqu'insupportable. »

4 500 €

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Georges BATAILLE

Lettre autographe signée à Denise Rollin : « je vous écris comme un aveugle, parce qu'en me parlant comme vous le faites [...] vous me faites tomber dans une obscurité presqu'insupportable. »

s.l. s.d. [circa 1940], 20,9x26,9 cm, 2 pages sur un feuillet.


Lettre autographe signée de Georges Bataille à Denise Rollin, 40 lignes à l'encre noire, 2 pages sur un feuillet.
La relation entre Georges Bataille et Denise Rollin a duré de l'automne 1939 à l'automne 1943 et a laissé une courte mais passionnante correspondance. La présente lettre date des débuts de leur histoire mais laisse déjà apparaître les angoisses de Bataille : « Peut-être ai-je été trop heureux avec vous pendant quelques mois, même alors que l'angoisse ne tardait jamais beaucoup à interrompre, au moins pour un temps, un bonheur qui était presqu'un défi.»
Amoureux passionné, il passe de l'exaltation au doute le plus profond et offre même à sa maîtresse une potentielle échappatoire à leur relation : « Si vous ne pouvez plus supporter, me supporter, je vous en supplie, ne vous trompez plus: dites que c'est moi, et non une maladresse que j'aurais pu éviter, qui est facilement réparable.» Il se propose en tant que victime sacrificielle sur l'autel de leur amour plutôt que de vivre une histoire fade et sans saveur : «Comprenez-moi quand je vous dis que je ne voudrais pas que tout s'enlise, que je veux bien accepter la souffrance pour moi, plutôt que pour vous et moi une sorte de médiocrité infirme. »
Plus tôt dans la lettre, c'est à l'humour qu'il a recourt pour la distraire de ses préoccupations : « J'ose à peine vous faire rire en vous racontant que je maigris, que mes pantalons tombent quelquefois, parce que je n'ai pas encore pris l'habitude de serrer la ceinture au nouveau cran. » Puis, il se refait suppliant : « je vous écris comme un aveugle, parce qu'en me parlant comme vous le faites quand vous me quittez ou quand vous me téléphonez, vous me faites tomber dans une obscurité presqu'insupportable. » Avant de tenter de se raisonner lui-même : « il y a des moments où j'ai honte de douter de vous et d'avoir peur, ou encore de perdre stupidement la tête.» Enfin, cerné par toutes ses incertitudes d'homme amoureux, Bataille tente de trouver du répit dans l'évocation de la famille qu'il a recomposée avec Denise et son fils Jean (alias Bepsy) : « Si vous m'écrivez, dites-moi comment est Bepsy, c'est la seule chose, peut-être, que vous pouvez me dire qui ne touche plus en moi un point douloureux.»

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