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Réf : 57508

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Pierre Jean-Baptiste NOUGARET

La paysanne pervertie, ou les moeurs des grandes villes : Mémoires de Jeanette R*** ; recueillis de ses lettres & de celles des personnes qui ont eu part aux principaux événements de sa vie

Chez J. F. Bastien, A Londres & se trouve à Paris 1777, xvj, 240pp. et (4) 301pp. et (4) 336pp. et (4) 399pp., relié.

Edition originale, rare.
Reliure en pleine basane marbrée d'époque. Dos lisses ornés. Pièces de titre en maroquin havane, et de tomaison en maroquin noir. Un manque en queue du tome III. 3 coins émoussés. Ensemble frotté. papier uniformément jauni. Bon exemplaire.
Le paysan perverti de Restif de la Bretonne paraît en 1775, et l'auteur est furieux lorsque Nougaret publie deux années après La Paysanne pervertie, car il faudra attendre 1784 pour que restif donne sa propre suite sous le même titre. Le roman de Nougaret ne se présente pas comme une suite du Paysan perverti, mais il est clair que celui-ci s'est emparé du sujet et des thèmes de l'oeuvre, celui-ci ayant connu un profond succès à sa parution. L'usurpation est cependant moins dans le thème de la grande ville pervertissant les moeurs, thème présent dans toute la littérature du XVIIIe et surtout chez Marivaux que dans l'emprunt du titre et de la peinture du monde paysan dont Restif pense être le seul à en être légitime. En fin de compte, le roman de Nougaret est profondément différent de l'oeuvre de Restif. Une jeune paysanne est adoptée par la Marquise de F. qui demeure dans un château à la campagne. Celle-ci, innocente et pure, se verra la proie de tous les hommes mis sur son passage, son precepteur, l'abbé T., qui l'enlèvera, son frère adoptif, l'ami de son frère... L'accent du roman est davantage mis sur les dangers de l'innocence face à des séducteurs pervers que sur les dangers de la ville. 

 

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