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Libro autografato, Prima edizione

[Auguste RODIN] & [Aristide MAILLOL] & [Antoine BOURDELLE] & [Alberto GIACOMETTI] & [Arno BREKER] & [Ossip ZADKINE] & [Chana ORLOFF] & [Germaine RICHIER] & [Roger de LA FRESNAYE] & [Malvina HOFFMAN] & [Paul BELMONDO] & [Edgar BRANDT] & [François POMPON] & [Isamu NOGUCHI] & Eugène RUDIER Archives de la fonderie Rudier

[Auguste RODIN] & [Aristide MAILLOL] & [Antoine BOURDELLE] & [Alberto GIACOMETTI] & [Arno BREKER] & [Ossip ZADKINE] & [Chana ORLOFF] & [Germaine RICHIER] & [Roger de LA FRESNAYE] & [Malvina HOFFMAN] & [Paul BELMONDO] & [Edgar BRANDT] & [François POMPON] & [Isamu NOGUCHI] & Eugène RUDIER

Archives de la fonderie Rudier

Paris 1930-1952, formats divers ; cahier 18,1x22,3cm , 11 photographies et un cahier de 45 ff..


Exceptionnel ensemble d'archives de la fonderie Rudier constitué d'un registre manuscrit des fontes de 45 feuillets et 8 papiers volants et d'un ensemble de 11 photographies originales en tirage d'époque. L'ensemble est conservé dans une boîte recouverte d'un papier décoratif. Le registre recouvert de pleine toile enduite, dont le premier plat est détaché ; l'ensemble a été consolidé à l'aide d'une couverture de réemploi à partir d'un feuillet d'une compagnie d'assurances. Multiples accrocs sur la couverture du registre, déchirure sans manque sur quelques pages, quelques pages détachées.
 
Très rares documents, à notre connaissance uniques, qui ont survécu à la destruction des moules et des archives de la fonderie Rudier en 1952. Seules les archives des fontes commandées par le musée Rodin sont aujourd'hui conservées.
Précieuses archives manuscrites et visuelles d'un lieu qui vit naître à la fois L'Homme qui marche de Rodin et de Giacometti. Les pages de cet exceptionnel cahier ravivent la genèse des œuvres à la pointe de l'avant-garde cubiste en passant par les intemporelles créations de Rodin et les merveilles de la sculpture Art Déco.
Probablement tenu par un contremaître de la fonderie Rudier entre 1930 et 1952, le registre de fonte retrace un pan entier de l'histoire de l'art du XXe siècle – dans le lieu-même où furent réalisées les sculptures les plus célèbres de l'art moderne figurant désormais dans les plus grands musées et collections privées.

Le cahier consigne les fontes des chefs-d'œuvre de Giacometti : L'Homme au doigt (1947), Grande Figure (1949), La Place (1950), Buste d'Homme (1950), La Roue de la fortune (1950) depuis la toute première œuvre confiée par l'artiste à Rudier (Femme couchée qui rêve, 1931). Les épreuves d'œuvres majeures de Rodin dont Rudier était le fondeur officiel, comme le Penseur et Le Monument à Balzac sont consignées sur le registre et figurent sur deux photographies inédites prises à la fonderie.

Au fil des pages, on trouve de nombreuses notices des fontes du célébrissime Baiser, des pièces de la Porte de l'Enfer, des Bourgeois de Calais et de l'Âge d'Airain. Figurent également plusieurs entrées concernant les oeuvres de Bourdelle dont la fonte posthume de sa dernière œuvre, des œuvres de Maillol, Zadkine, Renoir, Pompon, Jean Joachim, Paul Manship, Edgar Brandt, et des sculptrices Chana Orloff, Germaine Richier, Marie-Louise Simard, Céline Emilian, Claire Colinet ou Malvina Hoffmann, parmi tant d'autres.

Le registre s'accompagne de 11 photographies inédites (décrites en fin de notice), une seule ayant été reproduite dans L'Art et les artistes, 1936. Ces rares clichés témoignent du passage à la fonderie d'œuvres de Rodin, de son élève Jules Desbois, ainsi que des chefs-d'œuvre de la sculpture Art Déco par Antoine Bourdelle (la Vierge à l'Offrande) et Joseph Bernard (Femme à l'enfant). Sur d'autres photographies, les ouvriers posent fièrement aux côtés des monuments incontournables du paysage parisien, dont la statue d'Albert 1er à la Concorde, le monument de Wederkinch près de la tour Eiffel, un cerf des jardins du château de Versailles restauré à la fonderie, ou encore un ange monumental de l'église du Sacré-Cœur de Gentilly.
 
Cet ensemble livre un regard inédit sur un lieu majeur de la création artistique, dirigé par Eugène Rudier. Fondeur attitré d'Auguste Rodin et maître incontesté de l'art délicat de la fonte au sable (Laurence Betrand-Dorléac, L'Art de la défaite (1940-1944), il entretint une longue et fructueuse collaboration avec des artistes mondialement reconnus. C'est en effet Rudier qui hébergea Antoine Bourdelle dans sa propriété, où il s'éteint en 1929. Giacometti lui confia en 1947 la fonte de son tout premier Homme qui marche et lui rendit visite pour admirer ses nombreux Rodin : « Un jour d'automne 1950, Giacometti se trouvant dans le parc du fondeur Eugène Rudier au Vésinet, ne peut résister d'aller se poser sous le regard d'Eustache de Saint Pierre, un des valeureux Bourgeois de Calais […] Cette irruption du sculpteur grison dans une des œuvres les plus emblématiques de Rodin démontre une fois de plus son admiration pour ce grand génie. »

Le cahier de 48 feuillets a certainement été rempli par l'un des fondeurs actifs pendant plusieurs décennies dans les ateliers Rudier, livrant de précieuses informations sur les fontes de 1930 jusqu'à sa fermeture en 1952, date à laquelle les archives seront brûlées selon la volonté de Rudier lui-même. La main de ce fondeur anonyme a soigneusement consigné par ordre chronologique les titres ou descriptions des œuvres parfois avec des croquis, ainsi que les mesures et les heures de travail consacrées à chaque œuvre. Les noms des plus grands sculpteurs sont écrits d'une orthographe parfois délicieusement fantaisiste (« Giacometty », « Mayol », « Nooguchi », « Alvina Offmann ») ou accompagnée de commentaires « genre cubiste » pour une œuvre de Czaky ; « femme squelettique » qualifiant un Giacometti. En regard, figurent les noms des fondeurs, comme le célèbre Lucien Thinot, d'autres comme René Foucard, ou des anonymes qui ont contribué à la création de véritables chefs-d'œuvre (Yvon, François, Max, Batiste, Paulo, Léon, ou Marin qui réalise des parties des Bourgeois de Calais notamment).

Chaque page est couverte des créations d'artistes au panthéon de la sculpture : Rodin (œuvres déjà citées, mais aussi L'Exhortation, Saint Jean Baptiste, Tête de Balzac, buste de Georges Hecq et d'Etienne Clémentel, et de nombreux autres), Antoine Bourdelle (L'Héraklès, Jeanne d'Arc, L'Eloquence, Séléné couchée, La Maternité, Monument à Mickiewicz, Asclepios, sa toute dernière œuvre fondue après sa mort), Aristide Maillol (Buste de femme), Ossip Zadkine (« Deux femmes », 1936 et bien d'autres), Joseph Csaky, Gutave Miklos, Paul Belmondo, Paul Manship, Edgar Brandt, Louis Leygue,  Pierre-Marie Poisson, Pierre Traverse, Raoul Lamourdedieu, Léon-Ernest Drivier, Wheeler Williams, Robert Wlérick, Paul Niclausse, Paul Moreau-Vauthier, Andrew O' Connor, Victor Brenner, Constantin Dimitriadis, Jean Boucher, Georges Chauvel, Roger de la Fresnaye, Hubert Yencesse, Maxime Real del Sarte, Jean Terzieff, René Bertrand-Boutée, Gustave Pimienta, Georges Halbout du Tanney, Hubert Malfray, Georges Malissard, Louis de Monard, François Popineau, Raymond Delamarre, Casimir Reymond, Marius Roussel. Il contient également de beaux exemples de sculpture animalière, dont une panthère de François Pompon, des oiseaux de Paul Artus, des chiens de Christophe Fratin, ou de sublimes bronzes restaurés pour le château de Versailles en 1935 (dont un cerf photographié à la fonderie).
On retrouve les chefs d'œuvre d'artistes pionnières, notamment Chana Orloff, Germaine Richier, Marie-Louise Simard, Céline Emilian, la Belge Claire Colinet ou l'Américaine Malvina Hoffmann, illustre élève de Rodin. Comme l'attestent les multiples entrées du registre, Rudier accompagne Rodin et son élève dans des aventures créatrices aux dimensions pharaoniques, dont la célèbre Porte de l'Enfer, ou encore le Hall of Man de Hoffmann, l'ensemble anthropologique de 104 statues constituant un des joyaux du Field Museum de Chicago.  La fonderie se fait en effet très vite connaître pour son impeccable savoir-faire dans la réalisation de monumentales créations en bronze, ce qui vaut à Eugène Rudier d'être comparé à un titan exécutant « des travaux cyclopéens » (André Wissant, L'Est républicain). Jointes au registre de fonte, les photographies de l'immense monument au général Alvéar d'Antoine Bourdelle ou l'Ange de plusieurs mètres de haut de Georges Saupique attestent encore des extraordinaires créations de l'atelier Rudier.

D'un point de vue historique, le registre est une source rarissime gardant le souvenir des épreuves traversées par la fonderie durant l'Occupation et constitue un apport inestimable aux recherches consacrées à ce sujet (Clare Finn, 2013, Françoise Gaborit, 2021). Afin d'assurer la survie de son activité, Rudier réalise la fonte des œuvres d'Arno Breker, artiste fétiche du IIIe Reich – dont un buste d'Adolf Hitler et une dizaine d'œuvres consignées au registre –  qui seront exposées au musée de l'Orangerie à Paris en 1942.  Au même moment, la fonderie compte parmi ses ouvriers de grands résistants et perd l'un de ses meilleurs mouleurs, le militant communiste Jean-Pierre Timbaud. Fusillé aux côtés de Guy Môquet à Châteaubriant le 22 octobre 1941, il meurt en chantant la Marseillaise. Au sortir de cette sombre période, la fonderie Rudier jouera un rôle important dans l'effort de mémoire de l'Holocauste : le registre garde la trace de la fonte de l'immense monument de Nathan Rapoport commémorant le sacrifice des insurgés du ghetto de Varsovie. Témoin d'une histoire aux multiples facettes, où l'art et le totalitarisme ont été inextricablement mêlés, le cahier suit également les évolutions radicales de l'art d'après-guerre marqué par les figures longilignes et aériennes de Giacometti. On peut identifier avec certitude au moins 5 œuvres (déjà citées) parmi les 15 entrées du registre consacrées à l'artiste, livrant de précieux détails sur la fonte, les épreuves et les noms des fondeurs. Giacometti figure dans les dernières lignes de ce précieux cahier et collabora avec Rudier jusqu'à sa mort et la fermeture de la fonderie en 1952.
 
Cette documentation unique, d'une valeur artistique et historique exceptionnelle, permettra sans doute de combler de nombreuses lacunes dans les catalogues raisonnés des artistes les plus renommés du XXe siècle.


L'ensemble des 11 photographies conservées dans une boîte se constitue des clichés suivants :
- Auguste Rodin : Deux photographies :
- une photographie d'un ouvrier posant avec Le Penseur et Le Monument à Balzac (11x8cm). "Janvier 1931" marqué au verso.
- une photographie du Penseur dans la cour de la fonderie, au second plan le monument de la France Renaissante par Wederkinch (désormais près du pont Bir-Hakeim), ainsi que la Vierge à l'Offrande d'Antoine Bourdelle (4,2x6cm).
- Antoine Bourdelle : une photographie contrecollée sur carton représentant la statue équestre du général Alvéar entouré des ouvriers de la fonderie (16,4x22,5cm) avec une coupure de presse jointe. 
- Jules Desbois : photographie du Torse d'Homme avec un ouvrier (4x6cm).
- Joseph Bernard : photographie de la Femme à l'enfant (5,5x8cm).
- Armand Martial : deux photographies de la statue équestre d'Albert 1er (aujourd'hui place de la Concorde) entourée des ouvriers de la fonderie (6x10,5cm et 5,5x8cm).
- Georges Saupique : une photographie d'un des quatre anges monumentaux de l'église du Sacré-Coeur de Gentilly (5,5x8cm). "Septembre 1935" écrit au verso.
- une photographie représentant deux ouvriers versant du bronze dans un moule (11,8x16,7cm), petit manque au coin inférieur droit, quelques petites déchirures marginales (publiée).
- une photographie d'un cerf en bronze aux côtés d'un ouvrier (11,4x8,5cm). Trace de pli horizontal en partie supérieure. 
- un portrait photographique (17,1x23x1cm).

Nous remercions Nicolas Bourriaud pour l'identification des bronzes représentés sur les photographies. 
 

VENDUTO

Réf : 82419

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