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Réf : 75891

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Caroline WUIET AUFFDIENER

Mémoires de babiole, ou la lanterne magique anglaise

Chez Martinet, à Paris 1803, In-12 (10x16,9cm), (4) xiv, 15-223p. (3) et(2) 236pp. (2) et (2) 227pp. (1), 3 volumes reliés.

Edition originale sous initialisme, très rare.
Reliure anglaise en demi veau camel à petits coins d'époque. Dos lisse orné de filets. Pièces de titres de basane noire. Tomaisons dorées. Filets de séparation sur les plats. Frottements sur les plats. Ex libris aux armes du XIXe
Mémoires autobiographiques d'une chatte. La fée Babiole est métamorphosée en chatte pour avoir tenter l'amour avec un humain. Au travers de ses différents maîtres, le roman établit un portrait satirique de la société anglaise dans toutes les couches sociales et professionnelles. On distinguera dans ce roman la grande maîtrise de la narration et la façon dont l'auteur lie les différents épisodes de son existence dans un drame global. L'ensemble possède des aspects fantastiques avec intervention de spectres et farfadets, et se trouve proche de l'écriture lyrique et dramatique de l'époque mais sans jamais tomber dans la complaisance propre à cette période littéraire. Il s'agit sans doute, avant les Mémoires du chat Murr de Hoffmann, de la première autobiographie d'un animal, même si en ce cas, il s'agit d'une fée transformée en chatte. L'auteur mêle ainsi dans un savant dosage roman d'apprentissage, autobiographie, conte de fée...
Fille d'un organiste, Caroline Wiet fut adopté à l'âge de 5 ans par la reine Marie-Antoinette. Considérée comme une enfant prodige, on lui donna une éducation artistique soignée. Très douée, Caroline publia plusieurs pièces de clavecin, des opéras, Angelina (1782), Sophie (1787) mais, découragée de voir jamais ses oeuvres montées, elle s'embarqua dans une carrière de pianiste internationale. La révolution mit un terme à sa carrière. En tant que royaliste, elle connut l'exil et la clandestinité. Sous le directoire, elle reprit ses activités de compositrice et ses sonates connurent un certain succès. Par son mariage, elle devint la baronne Auffdiener. Les mémoires de Babiole n'est pas son seul roman, elle a également publié Le couvent de Sainte Catherine qu'elle prétendit traduit de Ann Radcliffe.


 

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