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Autographe, Edition Originale

Maurice BLANCHOT (Jean PAULHAN) Mystère de la critique. Manuscrit autographe et tapuscrit complets.

Maurice BLANCHOT (Jean PAULHAN)

Mystère de la critique. Manuscrit autographe et tapuscrit complets.

S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1944), 13,5x21,5cm & 2 pages in-4, 2 1/2 pages in-8.


Manuscrit autographe de l'auteur de 2 pages et demie in-8 publiée dans le numéro du 6 Janvier 1944 du Journal des Débats.

Manuscrit complet à l’écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts.

On joint le tapuscrit complet comportant quelques ratures et ajouts autographes de l’auteur.

Inspirée par les Fleurs de Tarbes de Jean Paulhan, ce court article est, pour Blanchot, l’occasion d’une réflexion sur la position et le travail du critique. Bien au-delà de l’analyse littéraire d’une oeuvre, cette chronique constitue sans doute une des clés de l’oeuvre théorique de Blanchot et plus largement de sa confrontation avec la création.

La conclusion - passage le plus raturé du manuscrit - est en ce sens assez éloquente :

« Le critique habituel est un souverain qui échappe à l’immolation, prétend exercer l’autorité sans l’expier et se veut maître d’un royaume dont il dispose sans risque ; Aussi n’y a-t-il guère de souverain plus misérable et, pour n’avoir pas refusé d’être quelque chose, plus près de n’être rien. »

Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l’écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cœur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une œuvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté.

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Réf : 44956

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