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Autographe, Edition Originale

Maurice BLANCHOT (Raymond QUENEAU & Michel LEIRIS) Poésie et langage. Manuscrit autographe et tapuscrit complets.

Maurice BLANCHOT (Raymond QUENEAU & Michel LEIRIS)

Poésie et langage. Manuscrit autographe et tapuscrit complets.

S.n. [Journal des débats], s.l. [Paris] s.d. (1943), 13,5x21,5cm & 4 pages in-4, 4 1/2 pages in-8.


Manuscrit autographe de l'auteur de 4 pages et demie in-8 publiée dans le numéro du 1 Septembre 1943 du Journal des Débats et repris la même année dans Faux-Pas. Manuscrit complet à l'écriture très dense, comportant de nombreuses ratures, corrections et ajouts. Chronique littéraire publiée à l'occasion des parutions de"Haut-Mal" de Michel Leiris et "Les Ziaux de Raymond Queneau. On joint le tapuscrit complet.

Dans cet essai fondamental de théorie poétique (intégré au receuil Faux-Pas paru immédiatement après) Blanchot opère une déconstruction des catégories herméneutiques traditionnelles que la poésie de Leiris rend inopérantes :

« Le rôle des images dans l’univers poétique n’est pas toujours de supposer sous le réseau des correspondances multiples l’unité d’une réalité inexprimable vers laquelle s’avance, sans jamais l’atteindre, l’ensemble coordonné des métaphores. Qu’il y ait une Image finale qui maintient obscurément sous son attraction les fragments d’images dont notre mémoire nous propose l’apparentement, que cette Métaphore dernière justifie les comparaisons les plus hétéroclites, nous n’en savons rien et nous ne demandons pas à la poésie de nous l’apprendre. C’est la qualité des images de Haut mal d’échapper à cette visée allégorique et de se succéder selon des enchaînements que ne confirme aucune unité provocatrice. »

En confrontant deux poètes incomparables, Leiris et Queneau, Blanchot redéfinit la relation du poème à son genre : « Chaque oeuvre est la poésie et elle pose cette nécessité d’une manière exclusive. [...] Il y a dans chaque poème un acte qui nous renvoie à la poésie entrevue dans son essence, essence qui elle-même ne peut-être entrevue et n’existe que dans ce poème. »

Entre avril 1941 et août 1944, Maurice Blanchot publia dans la "Chronique de la vie intellectuelle" du Journal des Débats 173 articles sur les livres récemment parus. Dans une demi-page de journal (soit environ sept pages in-8), le jeune auteur de "Thomas l'obscur" fait ses premiers pas dans le domaine de la critique littéraire et inaugure ainsi une oeuvre théorique qu'il développera plus tard dans ces nombreux essais, de "La Part du feu" à "L'Entretien infini" et "L'Écriture du désastre". Dès les premiers articles, Blanchot fait preuve d'une acuité d'analyse dépassant largement l'actualité littéraire qui en motive l'écriture. Oscillant entre classiques et modernes, écrivains de premier ordre et romanciers mineurs, il pose, dans ses chroniques, les fondements d'une pensée critique qui marquera la seconde partie du XXe. Transformé par l’écriture et par la guerre, Blanchot rompt, au fil d'une pensée exercée "au nom de l'autre", avec les violentes certitudes maurassiennes de sa jeunesse. Non sans paradoxe, il transforme alors la critique littéraire en acte philosophique de résistance intellectuelle à la barbarie au cœur même d'un journal "ouvertement maréchaliste": "Brûler un livre, en écrire, sont les deux actes entre lesquels la culture inscrit ses oscillations contraires" (Le Livre, In Journal des Débats, 20 janvier 1943). En 2007, les Cahiers de la NRF réunissent sous la direction de Christophe Bident toutes les chroniques littéraires non encore publiées en volumes avec cette pertinente analyse du travail critique de Blanchot : "romans, poèmes, essais donnent lieu à une réflexion singulière, toujours plus sûre de sa propre rhétorique, livrée davantage à l'écho de l'impossible ou aux sirènes de la disparition. (...) Non sans contradictions ni pas de côté, et dans la certitude fiévreuse d'une œuvre qui commence (...) ces articles révèlent la généalogie d'un critique qui a transformé l'occasion de la chronique en nécessité de la pensée." (C. Bident). Les manuscrits autographes de Maurice Blanchot sont d'une grande rareté.

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Réf : 44966

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